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Vendredi 15 septembre 2023

Le corps de sainte Catherine de Gênes (1447-1510) reste incorrompu des dizaines d’années

Le 15 septembre 1510, Catherine Fieschi meurt à Gênes (Italie, Liguerie), la ville où elle est née, après une vie comblée de faveurs mystiques. Autour d’elle, un groupe de personnes désire honorer sa mémoire car, pense-t-on, elle est morte en odeur de sainteté.

En mars 1511, les autorités ecclésiastiques réalisent la première exhumation de son corps. Clercs et médecins témoignent tous du caractère totalement préservé du corps, de souplesse des tissus, de l’élasticité des membres et de l’absence de raideur cadavérique. Les traits du visage sont ceux d’une femme vivante.

En 1593, jugeant que les restes ne sont pas correctement placés, on fait une seconde exhumation. Les résultats sont identiques. Le 17 mai 1602, la Sacrée congrégation des Rites autorise le clergé à sortir le corps de la châsse pour le placer dans un nouveau reliquaire d’argent afin qu’il soit visible par tous les fidèles. Rien n’a changé : Catherine semble dormir.

En 1642, quand est réalisé un nouveau tombeau, une nouvelle exhumation aboutit au même résultat, sans aucun changement. Le 23 août 1708, le pape Clément XI, tenu informé, ordonne que les vieux habits de Catherine soient remplacés par des vêtements convenables. En 1737, année de sa canonisationparClément XII, on place le corps sous une châsse de verre dans l’église Santissima Annunziata di Portariade Gênes.

Une commission canonique et médicale constate en 1960 la continuation parfaite du phénomène inexplicable.

En 1991, son corps est toujours incorrompu mais il est à présent noirci et desséché.

Source : d’après Michel Fromaget, « Les cadavres extraordinaires. Essai de thanatologie mystique », dans Études sur la mort, 2006, 1, p. 145-169.

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