La résurrection de saint Pierre Guillot (+ 1568)

Le 30 septembre 1567, la ville de Nîmes (France, Gard) connaît l'un des épisodes les plus sanglants des Guerres de Religion : la Michelade, massacre des notables catholiques par les troupes réformées, fait d'innombrables victimes.

L'année suivante, d'autres drames se produisent. Le 30 novembre 1568, Pierre Guillot, prieur dominicain du couvent de Castres (France, Tarn), sait qu'il est en grave danger. Les protestants assiègent la ville, pourchassant les catholiques sans faire de quartier. 400 d’entre eux trouvent refuge au couvent dominicain. Dès lors, les chefs calvinistes ordonnent à leurs hommes de prendre le couvent d'assaut.

Capturé sans ménagement, ligoté, Pierre est jeté dans une basse-fosse où il subit injures et coups. Il se met à prier à haute voix Jésus de lui venir en aide. Cette réaction exaspère ses bourreaux. On le promène violemment dans les rues de Castres en l'injuriant.

Il est conduit finalement près de la rivière l'Agout. Là, un homme le poignarde dans la région du cœur. Pierre meurt sur le coup. Son corps est jeté à l'eau.

Quelques secondes plus tard, ses assassins hurlent de stupeur et déguerpissent : Pierre est ressuscité. Tous le voient surgir la tête hors des flots, et crier par trois fois : « Je crois, je crois, je crois ! », avant de disparaître à tout jamais.