
La bienheureuse Marguerite Ebner (vers 1291-1351) : elle reçoit la grâce des stigmates
Marguerite est l’humilité même. D’origine noble, cette moniale dominicaine au couvent de Maria-Medingen (Allemagne, Souabe), est connue pour sa correspondance avec son père spirituel, l’abbé Henri de Nördlingen : la première du genre en langue allemande.
Au monastère, la bienheureuse est comblée de dons extraordinaires. Elle assiste plusieurs fois à la Passion du Seigneur.
En 1339, elle vit une expérience déroutante. Une nuit, agenouillée dans sa cellule, en prière devant son crucifix, elle sent le sommeil l’envahir. Elle ouvre alors les yeux et fixe son regard sur le visage de Jésus en croix.
À cet instant, une douleur insoutenable déchire ses mains, ses pieds, son front et son côté : une main invisible a crucifié son corps. Du sang sourd des blessures. Marguerite est devenue l’une des premières stigmatisées de l’histoire.
Son culte a été approuvé en 1687. Elle a été officiellement béatifiée par Jean-Paul II en 1979.
Source : d’après L. Gnädinger, « Marguerite Ebner », dans Marie-Anne Vannier, Encyclopédie des mystiques rhénans, Cerf, 2011 ; Audrey Fella, « Marguerite Ebner, bienheureuse », dans Audrey Fella, Les Femmes mystiques. Histoire et dictionnaire, Robert Laffont, 2013, p. 625-626.