
Un miracle eucharistique aux Ulmes
Les Ulmes (France, Maine-et-Loire), 2 juin 1668, vers 19 heures. En cette octave de la Fête-Dieu, le père Nezan, curé de la paroisse du village s'apprête à bénir les fidèles présents dans l'église avec le Saint-Sacrement en chantant un Ave verum corpus.
Parvenu au milieu du chant, l'hostie présente dans le centre de l'ostensoir disparaît littéralement, cédant la place à la vision d'un « homme aux cheveux bruns clairs, tombant sur les épaules, le visage éclatant, les mains croisées l'une sur l'autre, la droite sur la gauche, le corps revêtu d'une robe blanche, en forme d'aube » (témoignage de Jean Hubert, conseiller à l’Élection de Saumur, l'un des témoins directs).
La vision dure au moins un quart d'heure.
Ensuite, un petit nuage s'est formé et celui-ci a finit par envelopper la vision miraculeuse. Puis, ce nuage se dissipa, laissant voir l'hostie dans son état originel
Le 13 juin, le curé envoie un message de ce qui s'est passé à son évêque, Henry Arnauld, qui ordonne rapidement une enquête.
Le 25 juin, une lettre pastorale est publiée, contenant la « description fidèle » du miracle.
À la fin du XVIIIe siècle, dans la paroisse des Ulmes, l'anniversaire de l'apparition est célébré solennellement chaque année.
En 1901, le Congrès eucharistique international d'Angers fut célébré dans cette même paroisse et en juillet 1933, lors du Congrès eucharistique national, une séance complète fut consacrée au miracle de 1668.
Aujourd'hui encore, dans l'église, on peut voir la niche qui a contenu pendant 130 ans l'hostie miraculeuse.
Isabelle Bonnot, « Un miracle eucharistique en Anjou au XVIIIe siècle : Le miracle des Ulmes » , Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, tome 90, n° 1, 1983, p. 7-18.