
Oui, c’est mon Sang !
Les premiers jours d’octobre 1922 se passent douloureusement et Sœur Josefa continue courageusement de confectionner les uniformes du pensionnat et de prendre part aux petits travaux d’entretien. Alors qu’elle était lasse de souffrir et pensait à l’inutilité de toutes ces souffrances, elle entendit Jésus lui dire :
« La Sainteté de Dieu est offensée et sa Justice demande satisfaction. Non, rien n’est inutile. »
Le 16 octobre, c’est la Sainte Vierge qui vient ranimer son courage par une grâce toute particulière. Voici ce que Sœur Josefa transcrit dans son cahier : « Ce matin, vers dix heures, je cousais à la machine. J’avais posé mon chapelet près de moi et, tout en travaillant, je disais quelques Ave Maria. Mon âme était plongée dans l‘angoisse comme les jours précédents et j’étais épuisée par les douleurs de la tête et du côté. Je n’en pouvais plus. Tout à coup je vis la Très Sainte Vierge debout devant la machine à coudre. Elle était ravissante de beauté. De sa main gauche, elle prit mon chapelet par la croix et, le retenant ainsi suspendu, elle le déposa lentement dans sa main droite. Alors, elle appuya trois fois la croix sur mon front en disant : “Si, ma fille, tu peux souffrir davantage encore. C’est pour les âmes que tu souffres et pour consoler Jésus.” Sans me laisser le temps de rien dire, la Sainte Vierge remit le chapelet sur la table de la machine et, laissant dans mon âme un grand courage pour souffrir, elle disparut. »
La novice qui cousait à côté de Sœur Josefa remarqua des gouttes de sang sur le bandeau qui couvrait le front de Sœur Josefa et l’en avertit. Sœur Josefa partit alors dans sa cellule et remarqua que trois gouttes de sang s’étaient imprimées à l’endroit même où la Sainte Vierge avait apposé, par trois fois, la croix de son chapelet sur la face extérieure de son bandeau. Sœur Josefa ne portait aucune blessure sur son front. Puis elle confia ce bandeau à sa Mère supérieure. Et Jésus lui dira le lendemain :
« Tu ne peux comprendre à quel point Je t’aime. Rappelle-toi ce que J’ai fait hier pour toi. Oui, c’est mon Sang ! Garde-le comme une caresse de ma mère. C’est lui qui te purifie et t’embrase. C’est en lui que tu trouveras la force et le courage. »