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Numéro 157

Les hommes savent-ils ce que J’ai fait pour eux ? Une parabole (2)

« Le fils, dont le cœur bat à l’unissons de celui de son père, s’offre, si telle est sa volonté, à le soigner avec toute sa vigilance, sans épargner ni peines, ni fatigues, ni veilles, jusqu’à ce qu’il lui ait rendu la santé. Le père y consent. Il fait le sacrifice de la douce compagnie de ce fils qui, s’arrachant à la tendresse paternelle, se constitue serviteur et descend chez celui qui est, en réalité, son propre serviteur. Il passe ainsi plusieurs mois au chevet du malade, le veillant avec une délicatesse attentive, lui prodiguant mille soins, pourvoyant, non seulement à tout ce que nécessite sa guérison, mais aussi son bien-être, jusqu’à ce qu’il arrive enfin à le rendre à la vie.

Alors, le serviteur, rempli d’admiration à la vue de ce que son maître a fait pour lui, lui demande comment il pourra jamais lui témoigner sa reconnaissance et répondre à une si merveilleuse et insigne charité. Le fils lui conseille d’aller à son père et, puisqu’il est guéri, de s’offrir à lui, en retour de sa grande libéralité, pour être désormais l’un de ses plus fidèles serviteurs. Cet homme se présente donc à son maître. Dans le sentiment de ce qu’il lui doit, il exalte sa charité et, ce qui est mieux encore, il s’offre de le servir désormais sans aucun intérêt, car il sait bien qu’au service d’un tel maître, il n’a pas besoin d’être payé comme un serviteur, puisqu’il a été traité et aimé comme un fils ! »

13 juin 1923
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