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Vendredi 20 juin 2025
Prières

Où est ton trésor ?


Mise en contexte

Cette prière adressée à la Sainte Trinité a été composée par Thérèse en février 1894 pour elle-même et sœur Marthe de Jésus. Elle s’inscrit dans le mouvement des prières de réparation qui s’est largement développé au XIXème siècle après les violences antireligieuses de la Révolution française. Pour autant, la forme pure et poétique, l’élan entier et passionné de cet hommage, sont bien propres à notre petite Thérèse.


Thérèse m'écrit

« O mon Dieu, nous voici prosternées devant Vous. Nous venons implorer la grâce de travailler pour Votre gloire.

Les blasphèmes des pécheurs ont retenti douloureusement à nos oreilles ; pour Vous consoler et réparer les injures que vous font souffrir les âmes rachetées par vous, ô Trinité adorable ! nous voulons former un concert de tous les petits sacrifices que nous ferons pour votre amour. Pendant quinze jours, nous Vous offrirons le chant des petits oiseaux du Ciel qui ne cessent de vous louer et de reprocher aux hommes leur ingratitude. Nous vous offrons aussi, ô mon Dieu ! la mélodie des instruments de musique et nous espérons que notre âme méritera d'être une lyre harmonieuse que Vous ferez vibrer pour Vous consoler de l'indifférence de tant d'âmes qui ne pensent pas à Vous.

Nous voulons aussi pendant huit jours amasser des diamants et des pierres précieuses qui répareront l'empressement des pauvres mortels qui poursuivent les richesses passagères sans songer à celles de l'éternité. O mon Dieu ! faites-nous la grâce d'être plus vigilantes à la recherche des sacrifices, que les âmes qui ne vous aiment pas le sont à la poursuite des biens de la terre.

Enfin, pendant huit jours, le parfum des fleurs sera recueilli par vos enfants qui veulent, par là, réparer toutes les indélicatesses que vous font souffrir les âmes sacerdotales et religieuses. O bienheureuse Trinité, accordez-nous d'être fidèles et faites-nous la grâce de vous posséder après l'exil de cette vie...

Ainsi soit-il. »

Pri 4

Je comprends

Cet hommage à la Sainte Trinité donne à contempler un magnifique élan de ce qui anime Thérèse intérieurement : la vocation de l’amour (Manuscrit B 2-3), pour sauver les âmes. Cette prière est une nouvelle offrande d’elle-même à travers des sacrifices, qu’elle décrit avec l’esprit d’enfance si pur et poétique qui est le sien. Elle y compose ainsi avec soin un nouveau « bouquet d’amour » : le chant des petits oiseaux, le parfum des fleurs, les « diamants et pierres précieuses » de son cœur, pour « réparer l'empressement des pauvres mortels qui poursuivent les richesses passagères sans songer à celles de l'éternité » mais aussi « les indélicatesses » commises par des prêtres ou religieux. Quelle belle illustration pour l’évangile proposé en ce 20 juin, dans lequel Jésus nous supplie : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre (…) mais faites-vous des trésors dans le ciel, car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » ! (Mt 6, 19-21)


Je prie et j'agis

Où est mon trésor ?

Rien que pour aujourd’hui, que le Seigneur nous accorde la grâce par l’intercession de sainte Thérèse, de contempler et cultiver les « fleurs » de notre journée pour le Ciel, avec un cœur d’enfant.

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