
La Volière de l’Enfant Jésus
Mise en contexte
Thérèse offre cette poésie pour sa communauté, le 25 décembre 1896.
Thérèse m'écrit
« Pour les exilés de la terre Le Bon Dieu créa les oiseaux Ils vont gazouillant leur prière Dans les vallées, sur les coteaux.
Les enfants joyeux et volages Ayant choisi leurs préférés Les emprisonnent dans des cages Dont les barreaux sont tout dorés.
O Jésus ! notre petit Frère Pour nous tu quittes le beau Ciel Mais tu le sais bien, ta volière Divin Enfant, c'est le Carmel.
Notre cage n'est pas dorée Cependant nous la chérissons Dans les bois, la plaine azurée Plus jamais nous ne volerons.
Jésus, les bosquets de ce monde Ne peuvent pas nous contenter Dans la solitude profonde Pour toi seul nous voulons chanter.
Ta petite main nous attire Enfant, que tes charmes sont beaux ! O Divin Jésus ! ton sourire Captive les petits oiseaux !... »
Je comprends
Thérèse compare sa communauté à des oiseaux et la vie cloitrée du Carmel à une cage, non pas une cage qui emprisonne, mais un lieu empli de liberté, où viennent habiter les « choisies de Dieu ». Elle exprime ainsi la beauté d’être carmélite et la grâce d’être épouse de Jésus.
Thérèse ose également une comparaison avec l’Enfant Jésus qui, par amour pour nous, a choisi de prendre notre vie mortelle pour manifester son immense amour pour l’humanité.
Je prie et j'agis
Prions pour la vie monastique, pour nos frères et sœurs qui ont choisi de vivre en clôture, dans un don total. Prions pour les vocations dans l’Église.