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Mercredi 18 juin 2025
Poèmes

Au Sacré-Cœur


Mise en contexte

Ce poème fut écrit à la demande de sœur Marie du Sacré-Cœur en juin ou en octobre 1895. Il reprend les pensées de la marraine de Thérèse au cours de sa retraite annuelle.


Thérèse m'écrit

« Au sépulcre saint, Marie-Madeleine Cherchant son Jésus, se baissait en pleurs Les anges voulaient adoucir sa peine Mais rien ne pouvait calmer ses douleurs. Ce n'était pas vous, lumineux archanges Que cette âme ardente venait chercher Elle voulait voir Le Seigneur des anges Le prendre en ses bras, bien loin l'emporter.....

Auprès du tombeau, restée la dernière Elle était venue bien avant le jour Son Dieu vint aussi, voilant sa lumière Marie ne pouvait le vaincre en amour ! Lui montrant d'abord sa Face Bénie Bientôt un seul mot jaillit de son Cœur Murmurant le nom si doux de : Marie Jésus lui rendit la paix, le bonheur.. . . . .

« J'ai besoin d'un cœur brûlant de tendresse Restant mon appui sans aucun retour Aimant tout en moi, même ma faiblesse... Ne me quittant pas, la nuit et le jour. Je n'ai pu trouver nulle créature Qui m'aimât toujours, sans jamais mourir Il me faut un Dieu prenant ma nature Devenant mon frère et pouvant souffrir !

O Cœur de Jésus, trésor de tendresse C'est toi mon bonheur, mon unique espoir, Toi qui sus charmer ma tendre jeunesse Reste auprès de moi jusqu'au dernier soir Seigneur, à toi seul j'ai donné ma vie Et tous mes désirs te sont bien connus C'est en ta bonté toujours infinie Que je veux me perdre, ô Cœur de Jésus ! »

PN 23, 1-2.4.6

Je comprends

C’est un poème qui s’inspire du style de vie d’une carmélite, une existence entièrement consacrée à la contemplation. Thérèse commence par évoquer, avec une grande beauté, la rencontre entre le Christ ressuscité et Madeleine, qui, ivre de chagrin, le cherche. Elle ne le reconnaît que lorsqu’il murmure doucement son nom. En méditant et en contemplant l’Évangile, Thérèse découvre et expérimente la gratuité et l’inconditionnalité de l’Amour de Jésus, le seul Amour capable de combler un cœur assoiffé d’amour et en quête du vrai bonheur.

Le poème exprime également son expérience personnelle et sa profonde conviction de sa propre faiblesse : elle se sait incapable de faire le bien sans l’aide et la grâce du Seigneur. Thérèse demande à Jésus de rester à ses côtés jusqu’au dernier instant de sa vie terrestre, consciente que tout ce qu’elle accomplit n’a de valeur qu’en présence de l’Amour.


Je prie et j'agis

Je m’engager à rester fidèle à mon appel : être avec lui, en prenant le temps de méditer et de contempler sa Parole. Avoir conscience que l’on ne cherche jamais le Seigneur en vain : à chaque instant, il attend chacun pour lui offrir la Paix et la Joie. Et apprendre à le remercier pour tant de bienfaits.

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