
Aimer et veiller
Mise en contexte
Thérèse passe son sixième Noël au carmel ; elle écrit pour cette occasion festive une petite pièce de théâtre. Pour louer la naissance du Seigneur, elle donne voix à cinq anges. Ici, l’Ange de l’Enfant Jésus commence la scène 1, dans une louange pure et glorieuse du mystère de l’Incarnation.
Thérèse me parle
« L'ANGE DE L'ENFANT JÉSUS
Il porte un encensoir et des fleurs et chante sur l'air de « La blonde Enfant de la colline » :
O Verbe Dieu, gloire du Père, Je te contemplais dans le Ciel Maintenant je vois sur la terre Le Très-haut devenu mortel. Enfant dont la lumière inonde Les anges du brillant séjour Jésus, tu viens sauver le monde Qui donc comprendra ton amour ?...
Refrain
O Dieu ! dans les langes Tu ravis les anges Verbe fait Enfant Vers toi je m'incline en tremblant. Qui donc comprendra ce mystère
Un Dieu se fait petit enfant ?... Il vient s'exiler sur la terre Lui l'Eternel... Le Tout-Puissant ! Divin Jésus, beauté suprême Je veux répondre à ton amour
Pour témoigner combien je t'aime, Sur toi je veillerai toujours. »
Je comprends
L’ange, au cœur de son exaltation aimante, exprime son inquiétude à deux reprises pour le cœur de l’homme : « qui donc comprendra ton amour ? », « qui donc comprendra ce mystère ? ». Pour réponse, l’ange annonce sa mission, sa vocation : « Pour témoigner combien je t’aime, sur Toi je veillerai toujours ». A travers cet ange si lumineux, il semble que se fasse entendre la voix de Thérèse, qui exprime au cœur de sa louange, son charisme maternel envers le « Verbe fait Enfant » .
Je prie et j'agis
Quand j’aime, je veille, et quand je veille, j’aime. Pendant la journée, ou durant l’oraison, je rends grâce au Seigneur pour l’esprit de louange, auquel il m’invite à cheminer dans ce temps de l’Avent.