
« A mon Ange Gardien »
Mise en contexte
En ce jour où la liturgie honore les anges gardiens, nous commençons notre parcours thérésien avec le poème À mon Ange Gardien, rédigé en janvier 1897. Il a été composé à la demande de sœur Marie-Philomène, neuf mois avant que Thérèse « entre dans la vie ».
Thérèse m'écrit
« O toi ! qui traverses l'espace Plus promptement que les éclairs Je t'en supplie, vole à ma place Auprès de ceux qui me sont chers De ton aile sèche leurs larmes Chante combien Jésus est bon. Chante que souffrir a des charmes Et tout bas, murmure mon nom...
Je veux pendant ma courte vie Sauver mes frères les pécheurs O Bel Ange de la Patrie Donne-moi tes saintes ardeurs Je n'ai rien que mes sacrifices Et mon austère pauvreté Avec tes célestes délices Offre-les à la Trinité. »
Je comprends
Le ton de ferveur sereine du poème reflète la dernière période de la vie de Thérèse, marquée moins par la consolation sensible que par une volonté affirmée d'aimer jusqu'au bout. Consciente de sa propre faiblesse face à sa nuit spirituelle, la carmélite sait qu'elle est accompagnée par son ange appelé « ami » et « consolateur » (strophe 1). Malgré les souffrances terribles de la tuberculose, Thérèse veut vivre pleinement ces derniers mois afin qu'ils soient féconds pour l’Église et ceux qui ont besoin de la grâce de Dieu.Animée d'une compassion profonde pour ses « frères pécheurs », elle implore son ange gardien d'intercéder pour leur salut.
Je prie et j'agis
Ayons confiance : nous sommes guidés par Dieu. Comme Thérèse, nous pouvons invoquer notre ange gardien chaque jour et,dans la prière, prier pour ceux qui ont besoin d'être consolés et encouragés.