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Samedi 16 août 2025

Saint Thomas More, céleste patron des hommes politiques

Nous fêtons cette année les 490 ans de la mort de Thomas More, les 90 ans de sa canonisation par le pape Pie XI et les 25 ans de sa proclamation comme  patron céleste des  responsables de gouvernements, par le pape Jean-Paul II. Ces différents anniversaires nous permettent de revenir sur cette grande figure de l’humanisme, homme politique de très haut rang, et martyr, pour avoir choisi d’obéir à sa conscience plutôt que d’accepter le schisme anglican lié au divorce d‘Henri VIII.

Une grande figure de l’humanisme chrétien

Thomas More est l’un des grands représentants de l’humanisme en Angleterre. Homme de lettres érudit, brillant orateur, juriste, historien, philosophe et théologien, il devint rapidement un éminent homme politique, estimé de tous pour ses hautes qualités humaines et spirituelles et son fameux sens de l’humour. Le saint pape Jean-Paul II le présente ainsi dans son Motu proprio du 31 octobre 2000 :

« En 1529, à une époque de crise politique et économique dans le pays, il fut nommé par le roi Chancelier du Royaume. Premier laïc à occuper cette charge, Thomas fit face à une période extrêmement difficile, s’efforçant de servir le roi et le pays. Fidèle à ses principes, il s’employa à promouvoir la justice et à endiguer l’influence délétère de ceux qui poursuivaient leur propre intérêt au détriment des plus faibles. En 1532, ne voulant pas donner son appui au projet d’Henri VIII qui voulait prendre le contrôle de l’Église en Angleterre, il présenta sa démission. Il se retira de la vie publique, acceptant de supporter avec sa famille la pauvreté et l’abandon de beaucoup de personnes qui, dans l’épreuve, se révélèrent de faux amis. » 

Un martyr

En 1534, Thomas More fut emprisonné et soumis à des pressions psychologiques pour le faire accepter de prêter serment et le divorce d’Henri VIII. C’est en prison qu’il écrivit le Dialogue du réconfort dans les tribulations, chef d’œuvre de la littérature anglaise spirituelle, longue méditation sur le sens de l’épreuve et les consolations qui y sont liées. Au cours de son procès pour trahison, « il prononça une apologie passionnée de ses convictions sur l’indissolubilité du mariage, le respect du patrimoine juridique inspiré par les valeurs chrétiennes, la liberté de l’Église face à l’État. Condamné par le Tribunal, il fut décapité. » (Jean-Paul II)

Le patron céleste des responsables de gouvernements et des hommes politiques

Le saint pape Jean-Paul II a rendu hommage à la passion de cet homme pour la vérité et sa défense des droits d’une conscience éclairée par la raison et la foi : « On ne peut séparer l’homme de Dieu, ni la politique de la morale; telle est la lumière qui éclaira sa conscience. (…) L’homme est une créature de Dieu, et c’est pourquoi les droits de l’homme ont en Dieu leur origine, ils reposent dans le dessein de la création et ils entrent dans le plan de la rédemption. On pourrait presque dire, d’une façon audacieuse, que les droits de l’homme sont aussi les droits de Dieu. »

Notre  pape Léon XIV a réaffirmé récemment, lors du Jubilé des pouvoirs publics organisé à Rome, le samedi 21 juin 2025,  la nécessité de cette primauté de la vérité sur toute forme de compromis politique et celle de prendre Thomas More comme modèle et saint patron en matière de politique. 

Par l’intercession de saint Thomas More, prions donc la Vierge Marie de dénouer les nœuds qui obscurcissent les consciences et de redonner à nos hommes politiques le courage de défendre des droits de l’homme conformes aux « droits de Dieu ».

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