
Le père Martial consacre sa vie à ses deux vocations : l'église et le rugby
Le père Martial, rattaché au diocèse de Toulon, consacre sa vie à ses deux vocations : l’Église et le rugby. Loin d’être antagonistes, foi et sport se complètent parfaitement dans le quotidien de ce prêtre de 32 ans.
D’un côté, la soutane. De l’autre, les crampons. Le placard du père Martial a ceci d’original qu’il réunit deux tenues bien différentes l’une de l’autre : celle du croyant convaincu et celle du joueur de rugby acharné. Le père tisse un lien entre foi et sport, retrouvant dans chacune de ces deux pratiques des valeurs communes : l’entraide, la solidarité, la volonté, le courage et le don de soi, entre autres. Il argumente : « Dans un match de rugby, si tu encaisses 60 points, tu es démoralisé mais tu continues à jouer et à encaisser les chocs… De la même manière, sur Terre, nous commettons tous des péchés, mais il faut se relever et continuer à avoir de l’espérance. »
Dans la pratique, le prêtre s’entraîne deux fois par semaine et dispute parfois un match le week-end, lorsque son emploi du temps le permet. Et après chaque partie, direction la chapelle pour la prière, car « après la troisième mi-temps, j’ai comme un appel intérieur pour le calme », explique-t-il.
Son activité sportive a diminué depuis son entrée au séminaire, mais jusqu’à ses 17 ans, le sport occupait deux heures de ses journées. Dans la tête, en revanche, la motivation n’a pas diminué : « Sur le terrain, je suis là pour plaquer, je mets l’évangélisation de côté ! » Il poursuit : « Mon statut de prêtre m’impose d’être tout le temps mesuré, bienveillant et équilibré. Or, je suis quelqu’un d’assez nerveux et hyperactif, donc cela me fait du bien de lâcher les chevaux pendant les matchs ! »