Marie, Temple du Seigneur dans la liturgie romaine
La messe votive « Marie, temple du Seigneur » célèbre Marie comme la demeure vivante de Dieu, riche de l’Esprit Saint et source de miséricorde pour les pécheurs, en harmonie profonde avec les Écritures qui révèlent sa vocation unique d’arche de la Nouvelle Alliance. Cette liturgie invite à contempler Marie non seulement comme mère du Christ, mais aussi comme sanctuaire où se manifeste la présence et la grâce divines.
Le rite romain actuel propose la messe votive 23 « Marie, temple du Seigneur » propose la lecture de 1 R 8, 11 évoquant la demeure du Seigneur que Dieu a remplie de sa présence, ou Ap 21, 1-5 qui parle de la cité où Dieu demeure, ensuite on lit l’Évangile de l’Annonciation (Lc 1, 26-38).
Voici le verset de l’Alléluia :
Réjouis-toi, Marie, temple saint de Dieu, temple de pitié pour nous, pécheurs.
Réjouis-toi, temple rempli de l’Esprit Saint, demeure que le Père a choisie pour son Fils.
La préface rend gloire à Dieu le Père ainsi :
Marie est la demeure précieuse, que ton Esprit a ornée de toutes les vertus ; le palais du Roi, qui brille de la splendeur de la vérité ; la cité, que réjouissent les flots de la grâce ; l’arche de l’Alliance nouvelle, qui contient l’auteur de la nouvelle Loi, Jésus Christ, notre Seigneur.
Nous goûtons la richesse de la liturgie actuelle, et sa cohérence avec l’Écriture. Les mots « temple » ou « demeure » de Dieu correspondent à ce que saint Luc dit de Marie (Lc 1, 35). Parler de Marie comme « arche de l’Alliance nouvelle » correspond à Lc 1,39-56. Parler d’un « temple de pitié pour nous pécheurs » est tout à fait cohérent avec l’image du temple comme lieu de la miséricorde divine (surtout le jour du kippour) et avec le fait que l’Incarnation est miséricorde de Dieu (Lc 1, 50.54).
Extraits de F. Breynaert, A l’écoute de Marie, préface Mgr Rey, Brive 2007, p. 49-50