Naissance de Marie: 9 mai (1° bashans), rite copte

La Nativité de Marie, célébrée depuis le Ve siècle, puise ses racines dans la tradition copte et l’histoire spirituelle de ses parents, Joachim et Anne, dont la foi et le vœu d’offrir leur enfant à Dieu révèlent la grâce divine à l’œuvre dès l’origine de la Vierge, Dame et Reine de toute grâce. Cette fête, riche de symboles et de généalogie biblique, invite à contempler Marie comme le don précieux par lequel s’ouvre le salut.


Une origine commune avec la célébration dans les autres Églises

L'origine de la commémoration liturgique de la Nativité de Marie est liée à l'église édifiée au 5e siècle à Jérusalem, dans les environs de la piscine probatique, qui pour la tradition était le lieu de la maison de Joachim et Anne [les parents de Marie].

À l’origine, cette fête était célébrée chez les coptes le 10 tût (20 septembre), donc, étant donné les 13 jours de décalage avec le calendrier grégorien, ce jour correspondait environ à celui des autres églises (7 septembre). Actuellement, elle est célébrée vers le 9 mai (1er bashans).

Le récit d’un vœu de saint Anne

Durant la liturgie, on lit un récit qui ressemble un peu à celui du 13 août pour la fête de la conception de Marie. Ce récit raconte la stérilité d’Anne et de Joachim. Un jour Joachim était en prière sur la montagne, et il s’endormit. Un ange lui apparut en songe pour lui annoncer la conception miraculeuse…

« Joachim, sans douter de ce qu’il avait entendu dire par l’ange, descendit de la montagne et en fit part à Anne son épouse.

Celle-ci, après avoir rendu grâce à Dieu, certaine de la vérité de ce qui lui a été dit, fit le vœu d’offrir à Dieu l’enfant qu’elle enfanterait, pour que l’enfant puisse servir le Seigneur et habiter dans sa maison tous les jours de sa vie.

Après cela, elle conçut et elle enfanta la enfant à laquelle elle donna le nom de Marie, ce qui signifie Dame ou grâce. En effet, elle est la Dame de tout le monde et la Reine de toutes les femmes, et c’est par elle que la grâce nous a été donnée. Que son intercession nous garde. »

Synaxaire, 1er bashans ; ed. Forget,

in CSCO 67, 98 texte en arabe ; 90, 98, texte en latin.

Gabriele GIAMBERARDINI, Il culto mariano in Egitto, Jerusalem 1974, vol 3, p. 43.

Une idée de la généalogie de Marie

La liturgie copte - pour les fêtes de Anne et de Joachim - retient que Anne, la mère de Marie, est de la tribu de Lévi ou Aaron, tandis que Joachim, le père de Marie, est de la tribu de Juda ou David.

Gabriele GIAMBERARDINI, Il culto mariano in Egitto, Jerusalem 1974, vol 3, p. 138-139.


Synthèse Françoise Breynaert

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