De Pâque à Pentecôte (coptes)

Les grandes fêtes chrétiennes de Pâques, de l’Ascension et de la Pentecôte révèlent la progression du mystère pascal, où Marie, mère de l’Église naissante, accompagne les disciples dans la foi et la mission, incarnant ainsi la présence maternelle et spirituelle au cœur de la vie chrétienne. À travers des liturgies solennelles et des processions riches de symboles, ces célébrations invitent à contempler la résurrection du Christ, son élévation au ciel et la venue de l’Esprit Saint, source de vie et d’unité.


PÂQUES

La messe nocturne de Pâques, extrêmement solennelle, comprend la lecture de l’Évangile de saint Jean en entier, des leçons de l’Ancien Testament, une liturgie eucharistique et une procession de l’icône de la Résurrection. Un récit traditionnel de l’apparition du Christ ressuscité à sa mère a été fait le matin du samedi saint.

Christian Cannuyer, Les coptes, édition Brépols, 1990, p. 157-158 ; Gabriele GIAMBERARDINI, Il culto mariano in Egitto, Jerusalem 1974, vol 2, p. 72-86.

Le dimanche de Thomas : 1° dimanche après Pâques.

L’ASCENSION

La fête de l’Ascension (Solennité) célèbre dans la joie un événement du salut raconté dans le livre des Actes des apôtres (Ac 1, 1-11) et dans l’Évangile de saint Matthieu (Mt 28, 16-20), de saint Marc (Mc 16, 15-20) et de saint Luc (Lc 24, 46-53) : Jésus ressuscité donne ses instructions aux apôtres, puis il s’élève dans la gloire du ciel. 40 jours après Pâques, l’Ascension est marquée chez les coptes par une liturgie solennelle et une procession de l’icône de la fête.

PENTECÔTE

L’événement se passe pendant la fête juive de la Pentecôte qui était l’occasion d’offrir les récoltes de blé (l’offrande des prémices dont parle l’Ancien Testament) durant laquelle certains Juifs célébraient aussi le don de la Torah au mont Sinaï (les pharisiens), ou l’Alliance renouvelée chaque année (les Esséniens). Les disciples avaient encore peur des Juifs à cause de la crucifixion de Jésus, toute récente ; ils étaient rassemblés dans la prière avec Marie, la mère de Jésus. Et voici que l’Esprit Saint survient sous la forme d’un grand coup de vent et de langues de feu. Les apôtres, et saint Pierre en premier lieu, se mettent alors à témoigner publiquement. Or, dans la foule qui les écoute, chacun entend dans sa propre langue. L’Esprit Saint est répandu, c’est désormais l’Esprit Saint, plus que l’obéissance aux préceptes de la Torah, qui va guider les disciples.

Chez les coptes, 50 jours après Pâques, la Pentecôte est marquée par une liturgie solennelle et une procession.

L’après-midi, il y a un office de « Génuflexion ». (1)

S’il n’y a pas d’allusion originale à la Vierge Marie en ce jour, rappelons que toutes les fêtes de Marie font allusion à sa présence lors de la Pentecôte, par la lecture des Actes des Apôtres (1, 1-14) qui montre Marie mère de l’Église naissante. De plus, à toutes les fêtes de Marie, on lit l’Évangile (Lc 1, 39-56) : la visite de Marie chez Élisabeth est le principe de la mission et le Magnificat chante les grandes choses que Dieu fait, notamment la maternité prodigieuse de Marie et sa mission fructueuse. (2)


(1) Christian Cannuyer, Les coptes, édition Brépols, 1990, p. 157-158

(2) Gabriele GIAMBERARDINI, Il culto mariano in Egitto, Jerusalem 1974, vol 3, p. 266


Synthèse Françoise Breynaert

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