6 janvier : Théophanie, Baptême du Christ, noces de Cana

Cette grande fête de l’Épiphanie célèbre la manifestation du Christ aux nations, révélant la lumière divine qui illumine notre humanité déchue, et met en lumière la présence maternelle de Marie, médiatrice de la grâce et protectrice du peuple chrétien. À travers la liturgie riche en symboles, elle nous invite à contempler la Trinité, à renouveler notre foi et à recevoir la purification offerte par l’eau bénite.


Ce jour est une des très grandes fêtes du Seigneur. Elle est précédée de quatre jours d’avant-fête, elle est suivie d’une synaxe en l’honneur de Jean Baptiste, et elle se prolonge jusqu’au 14 janvier. Cette fête, très ancienne, a été réorganisée quand est apparue la fête de Noël.

Cette fête célèbre :

  • La manifestation de Jésus aux nations (les mages venus d’Orient)

  • La manifestation de Jésus lors de son baptême au Jourdain

  • La manifestation de Jésus lors des noces de Cana

C’est donc aussi une manifestation de la Trinité puisque la Trinité est manifestée lors du baptême du Christ.

C’est donc aussi une fête du Christ comme lumière du monde : celui qui révèle qui est Dieu et quelle est notre destinée.

La liturgie parle de notre condition déchue et de la grâce qui nous rend lumineux.

La liturgie comporte une bénédiction de l’eau qui n’est pas forcément liée au baptême, nous dirions en Occident « un sacramental ».

Vêpres

La fin des apostiches évoque la Vierge dans un langage imagé : Jésus est comme le soleil tandis que Jean le Baptiste est un chandelier, et il est né de la stérile, c’est-à-dire Élisabeth !

Voyant le Soleil issu de la Vierge Demander le baptême dans le Jourdain Le chandelier né de la stérile lui cria dans la crainte et la joie : C’est à toi de me sanctifier, ô maître, par ta Épiphanie !

Matines

Hypakoï :

Lorsque tu illuminas par ton Épiphanie l’univers, Alors s’enfuit l’amère incrédulité Et le Jourdain remonta son cours, nous élevant jusqu’au ciel : Christ notre Dieu, gardes-nous désormais Dans la sublimité de tes divins commandements Par l’intercession de ta Mère, et prends pitié de nous.

Ode 6 :

La voix du Verbe, le chandelier de la Clarté, l’étoile du matin et du Soleil le précurseur crie au désert à tous les peuples :

Repentez-vous, venez vous purifier de vos péchés, car voici que s’avance le Christ, le rédempteur du monde.

Né du Dieu et Père immatériellement, De la Vierge, sans souillure, prend chair le Christ, Dont le Précurseur nous enseigne qu’il ne peut délier la courroie, c’est-à-dire l’union du Verbe et de notre nature, puisqu’il est venu racheter de l’erreur les mortels.

A la liturgie (= Messe)

Mégalynaire t2 :

Magnifie ô mon âme, celui qui vient dans le Jourdain pour s’y faire baptiser.

Toute langue hésitera à prononcer l’éloge digne de toi, et l’esprit le plus subtil éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu ; Mais dans ta bonté reçois l’hommage de notre foi et l’élan de notre amour, qui monte vers toi ; Car tu es la protectrice du peuple chrétien : nous te magnifions.

La liturgie comporte une longue prière de bénédiction de l’eau, afin que tous ceux qui en boivent trouvent en elle la purification de leur âme et de leur corps, et que tous ceux qui la touchent trouvent la sanctification.


Extraits de :

Guillaume Denis, Le Spoutnik : Nouveau Synecdimos, Diaconie Apostolique, Parme 1997 ; Paris 2001, p. 879-882

F. Breynaert

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