Le 15 août (un rite réformé)

Dans la communauté réformée de Grandchamp en Suisse, la Vierge Marie est honorée comme Mère du Seigneur et figure vivante de l’Église, à travers des prières et une liturgie inspirées de la tradition catholique et de Taizé, qui invitent à accueillir la grâce divine avec humilité et louange. Cette célébration spirituelle met en lumière la maternité de Marie et son exemple d’action de grâce, nourrissant la foi dans une attente confiante de l’Esprit.


En Suisse, dans le canton de Neuchâtel, s’est installée la communauté de Grandchamp.

De confession réformée, ces sœurs ont des liens étroits avec les Frères de Taizé en France.

Le 15 août, on célèbre « la Vierge Marie, Mère du Seigneur ; figure de l’Église », sans allusion à l’Assomption.

[Les prières ci-dessous sont compatibles avec la foicatholique.]

L’oraison s’inspire de la Louange des Jours, (titre que la communauté de Taizé a utilisé pour éditer un livre contenant principalement un office du matin et du soir) :

Dieu de vie, tu as comblé de grâce la bienheureuse Vierge Marie, pour qu’elle devienne la Mère du Sauveur et la figure de l’Église ; donne-nous de t’accueillir avec un cœur pur et de te servir dans l’humilité et la louange, à la gloire du Christ, notre Seigneur.

Dans la liturgie de la messe, le célébrant utilise une préface qui s’inspire de celle de l’Église catholique :

Vraiment, Père très saint, il est bon de reconnaître ta gloire dans l’assemblée des saints, et pour célébrer la mémoire de Marie, Mère de notre Seigneur ; de reprendre son cantique d’action de grâce : oui tu as étendu ta miséricorde à tous les âges, et révélé tes merveilles à la terre entière. Avec Marie, nous nous tournons vers toi dans l’attente de ton Esprit qui nous illumine. C’est pourquoi…

La prière d’offrande évoque la maternité de Marie :

Seigneur Dieu, Tu as choisi Marie pour qu’elle reçoive le Christ et qu’il soit donné au monde...

L’oraison après la communion mentionne l’attitude de Marie telle qu’elle apparaît dans le Magnificat :

Après nous avoir donné, Seigneur, le sacrement qui nous libère, accorde-nous de vivre dans l’action de grâce, comme la Mère du Seigneur.


G. BAVAUD, Marie dans la liturgie protestante de Suisse française, in PAMI, De culto mariano secolo XX, acta congressus mariogogici e mariani, Roma, III, p. 109-123., p. 118-119

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