Nativité de Marie (rite romain)
La date de la fête de la Nativité de Marie (8 septembre) est liée à la date de la dédicace de l’église proche de la maison d’Anne, à Jérusalem. On ajouta plus tard la fête de la Conception immaculée de Marie, le 8 décembre, soit 9 mois avant cette fête de la Nativité de Marie. C’est une très grande fête, qui célèbre l’aurore du salut. Les oraisons liturgiques mettent en effet en lien la naissance de Marie et sa maternité divine.
Les prières actuelles (missel romain) du 8 septembre
Les textes liturgiques guident la foi, non sans un profond émerveillement. De manière sobre mais sûre, ces textes orientent vers la joie et la beauté de tout ce qui vient de Dieu ; ces textes sont restés très proches des premières prières liturgiques au 7e siècle.
Observons aussi que le centre de notre attention n’est pas Marie, mais le Christ, Dieu très bon.
Antienne d’ouverture
« Célébrons avec joie la naissance de la Vierge Marie, par elle nous est venu le Soleil de justice, le Christ notre Dieu. »[1]
Collecte
"Ouvre à tes serviteurs, Dieu très bon, tes richesses de grâce ; puisque la maternité de la Vierge Marie fut pour nous le commencement du salut, que la fête de sa Nativité nous apporte un surcroît de paix. Par Jésus.."."[2]
Lectures
Première lecture : Michée 5, 1-4a (le roi messie naîtra à Bethléem) ou Rm 8, 28-30 (Dieu appelle, justifie, glorifie).
Évangile de Matthieu 1, 1-16.18-23 (généalogie de Jésus, Marie conçoit virginalement, de l’Esprit Saint).
Prière sur les offrandes
« Dans ton amour pour les hommes, que ton Fils unique vienne à notre secours, Seigneur ; puisque sa naissance n’a pas altéré mais a consacré la virginité de sa mère, qu’il nous délivre aujourd’hui de nos péchés et te rende agréable cette offrande. Lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles. »
La prière sur les offrandes du missel de Paul VI reprend la prière sur les offrandes du sacramentaire du pape saint Grégoire le grand vers l’an 600.
Prière eucharistique, propre de la Nativité de Marie
« C’est pourquoi nous voici rassemblés devant toi et, dans la communion de toute l’Église, nous célébrons le jour de la naissance de la Vierge Marie, que tu avais choisie depuis toujours pour être la mère de notre Rédempteur et Sauveur, Jésus-Christ. Par lui, Dieu tout-puissant, nous te supplions de consacrer toi-même les offrandes que nous apportons. »[3]
Prière après la communion
« Par cette communion, Seigneur, tu refais les forces de ton Église ; donne-lui d’exulter de joie, heureuse de la nativité de la Vierge Marie qui fit lever sur le monde l’espérance et l’aurore du Salut. Par Jésus-Christ, notre Seigneur. »
Source :
-Pape Paul VI, Missel Romain. Desclée Mame, 1969.
[1] On emploie les expressions "Le Soleil de justice, le Christ notre Dieu" comme dans le tropaire de la liturgie byzantine.
[2] La collecte du missel de Paul VI reprend la collecte du sacramentaire du pape saint Grégoire le grand vers l’an 600.
[3] "Que tu avais choisie", comme aux vêpres de la liturgie byzantine.