Noël (liturgie byzantine)
La fête de Noël, célébrée dès le IVe siècle, révèle le mystère profond de l’Incarnation où Marie, Mère immaculée, donne naissance au Fils de Dieu fait homme, lumière venue illuminer le monde. En contemplant la crèche, l’Église nous invite à magnifier cette humble grotte devenue le ciel, où s’accomplit le salut de l’humanité par l’amour infini du Christ né de la Vierge.
La Fête de Noël est apparue en Occident, peu de temps après le concile de Nicée (325).
Cette fête fut adoptée par l’Orient dès 336.
En Orient,
Le 25 décembre, on fête la naissance de Jésus. L’Église d’Orient place l’accent sur la maternité virginale de Marie et souligne que l’enfant de la Crèche est le Fils de Dieu fait chair.
Le 26 décembre, on fête sa mère ;
Le 27 décembre, saint Joseph son père nourricier, David l’ancêtre roi, et Jacques, cousin du Seigneur.
Le 28, on célèbre le premier martyr et le 29 les saints innocents.
Le 1er janvier, on fête la circoncision et saint Basile de Césarée, le grand défenseur du dogme de Nicée.
F. MERCENIER et F. PARIS, La prière des Églises de rite byzantin, II,
Les fêtes fixes, Namur 1939, p. 94
25 décembre : la Nativité du Seigneur
Vêpres de la Nativité du Seigneur
Lucernaire, t2 Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur en exposant le mystère de ce jour. Le mur de séparation est renversé ; le glaive flamboyant est exposé ; les chérubins ne gardent plus l’arbre de vie [1] ; et moi je participe aux délices du Paradis dont la désobéissance m’avait exclu, car l’Icône immuable du Père divin [2], l’empreinte de son éternité, prend forme d’esclave en naissant d’une mère vierge, sans subir de changement, et le Dieu véritable demeure ce qu’il était, assumant ce qui lui était étranger, par amour des hommes, l’humanité ; aussi nous chantons à notre Dieu : Toi qui es né de la Vierge, aie pitié de nous. […]
O Christ, que pouvons-nous t’offrir en présent pour être apparu sur terre en notre humanité ? Chacune de tes créatures, en effet, exprime son action de grâce en t’apportant :
Les anges leur chant Le Ciel, une étoile Les mages, leurs cadeaux Les bergers, l’émerveillement, La terre, une grotte, Les prés, une crèche, Et nous-mêmes, une Mère vierge. Dieu d’avant les siècles, aie pitié de nous. »
[1] Le glaive flamboyant et les chérubins gardant l’arbre de vie font référence au récit de la Genèse, après le premier péché.
[2] Jésus est l’Icône de Dieu dans le sens où Jésus a dit : « Qui m’a vu, a vu le Père » (Jn 14, 9)
Guillaume Denis, Le Spoutnik : Nouveau Synecdimos, Diaconie Apostolique, Parme 1997 ; Paris 2001, p. 838
Matines de la Nativité du Seigneur
Ode 9 :
Magnifie, ô mon âme, la Toute- et immaculée, plus vénérable et plus glorieuse que toutes les Puissances des cieux, la Mère de Dieu.
Je vois un mystère étonnant qui dépasse l’entendement : une grotte est devenue le Ciel et la Vierge remplace le trône des Chérubins ; la crèche est la demeure où repose celui que l’univers entier ne pouvait contenir, le Christ notre Dieu infini, que nous chantons et magnifions.
Magnifie ô mon âme le Roi qui humblement est né dans la grotte.
Voyant le cours inhabituel d’un astre nouveau, sans précédent, illuminant le ciel de son éclat récent, les Mages à ce signe ont reconnu le Christ notre roi né sur la terre à Bethléem pour notre salut.
Guillaume Denis, Le Spoutnik : Nouveau Synecdimos, Diaconie Apostolique, Parme 1997 ; Paris 2001, p. 853
À la liturgie de la Nativité du Seigneur
Mégalinaire, t1 : Magnifie, ô mon âme, celle qui est plus glorieuse et plus vénérable que toutes les puissances des cieux. Je vois un mystère étonnant qui dépasse l’entendement : une grotte est devenue le Ciel et la Vierge remplace le trône des Chérubins ; la crèche est la demeure où repose le Christ notre Dieu infini que nous chantons et magnifions.
Guillaume Denis, Le Spoutnik : Nouveau Synecdimos, Diaconie Apostolique, Parme 1997 ; Paris 2001, p. 857
Synthèse Françoise Breynaert