Eve et Marie, Marie et l’Eucharistie (Pierre Damien + 1072)

Saint Pierre Damien révèle, à travers le parallèle entre Ève et Marie, comment la Vierge, mère du Corps eucharistique du Christ, offre à l’humanité le doux calice de la vie et la nourriture céleste qui répare la malédiction originelle, ouvrant ainsi l’accès au banquet éternel. En mettant en lumière le rôle maternel et rédempteur de Marie, il invite à contempler la profondeur spirituelle de l’Eucharistie comme source de vie et de salut.


À la lumière du parallélisme Ève-Marie, saint Pierre Damien décrit le rapport entre la Vierge et le corps eucharistique de son Fils.

Il oppose la coupe de la mort au doux calice de la vie, la nourriture qui condamne à la faim et le banquet du ciel.

Le corps que Marie a conçu, enfanté, nourri et élevé avec sollicitude maternelle et amour, est le même corps que nous recevons dans le banquet eucharistique et dont buvons le sang comme sacrement qui opère notre rédemption.

« Bénie es-tu entre les femmes ! Au moyen d'une femme la malédiction est tombée sur la terre ; au moyen d'une femme sur la terre la bénédiction a été restaurée.

De la main de la première la coupe d'une mort amère a été offerte ; de la main de la seconde est présentée le doux calice de la vie. Le flux abondant de la nouvelle bénédiction a effacé la contagion de l'ancien malédiction. » 11

« À cause d'une nourriture nous avons été chassés de la beauté du paradis ; mais par le moyen d'une autre nourriture nous avons été réadmis aux joies du paradis même.

Ève a mangé une nourriture à cause de laquelle elle nous a condamnés à la faim d'une éternité à jeun ; au contraire Marie a confectionné une nourriture qui nous a ouvert l'entrée au banquet du ciel. » 13


[1] Sermo XLVI, PL 144, 758 AB.

[2] Sermo XLV, PL 144, 743 C.


Saint Pierre Damien

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