La lettre des Apôtres et la conception virginale
L’Épître des Apôtres, rédigée au IIe siècle, offre une profession de foi précieuse qui affirme solennellement la conception virginale de Marie et la divinité du Christ incarné, soulignant ainsi son rôle central dans le mystère de l’Incarnation et la foi des premières Églises. Ce texte, à la fois liturgique et théologique, éclaire la place unique de Marie dans le dessein divin et la transmission apostolique.
La lettre ou l’épître des Apôtres est un compromis entre le style des évangiles, des lettres et de l’apocalypse.
Elle fut composée en langue grecque en Asie mineure ou en Égypte entre 160 et 170 ;
La partie principale de la Lettre est composée de révélations du Seigneur aux disciples après la résurrection.
Dans le troisième chapitre de cette lettre, adressé « aux Églises d’Orient et d’Occident, du Nord et du Midi » nous avons une profession de foi solennelle en la conception virginale.
Ce document est très important pour l’histoire de la Liturgie et a été pris en considération par les Pères de l’Église.
« Nous savons ceci : notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, Dieu et Fils de Dieu, est Celui qui a été envoyé par Dieu, (...) qui a fait l’homme à son image et à sa ressemblance, qui avec les patriarches et les prophètes a parlé en paraboles, et qu’en vérité les apôtres ont prêché et que les disciples ont touché. Dieu le Seigneur, le Fils de Dieu, nous croyons qu’il est la parole qui devint la chair de Marie vierge en ses souffrances, conçu du Saint-Esprit ; ce n’est pas par la convoitise de la chair mais par la volonté de Dieu qu’il est né, qu’il a été emmailloté à Bethléem, qu’il a été connu, qu’il a été éduqué et qu’il a grandi, ainsi que nous avons vu. »[1]
[1] Epître des Apôtres 3, texte dans Ecrits apocryphes chrétiens, sous la direction de F.BOVON et P.GEOLTRAIN, La Pléiades, Paris 1997, p 366-367
A. Gila