Ct 3, 6 et l’Assomption de Marie dans le ciel

L’Assomption de Marie révèle la plénitude de l’amour de Jésus pour sa Mère, élevée par Lui au trône céleste, symbole de la victoire de l’humanité restaurée et honorée aux côtés des anges. Par cette glorification, Marie apparaît comme le sommet de la création, lumière féminine qui, unie au Christ, illumine le mystère du salut.


Dans l’événement de l’Assomption de Marie au ciel est révélé la plénitude de l’amour de Jésus envers sa Mère.

Marie, la bien-aimée dont parle le Cantique des Cantiques :

« Qui est celle-ci qui monte du désert, en exhalant des parfums suaves et en reposant sur son bien-aimé ? »

(Ct 3, 4)

PaulDiacre commente :

« De ce désert de misère déplorable, notre glorieuse Théotokos, le jour où le Seigneur s’est rappelé de la libérer du poids des gémissements dans lesquels elle se consumait à cause de l’absence de son Fils, elle est montée pleine de toute joie vers un désert bienheureux… »

Homélie XLV. In Assumptione, PL 95, 1491 B; 752

Jésus, Roi des rois, emmène sa mère sur le trône ineffable de la gloire :

« Son Fils, le bien-aimé, Roi des rois et Seigneur des seigneurs est sans aucun doute accouru à sa rencontre plein d’exultation, avec la multitude de l’armée céleste, en se faisant pour elle bâton fidèle. Il a emmené sa Mère, qui l’avait porté dans son sein, au-dessus de toute la multitude des saints, comblée maintenant de jours et de toute richesse spirituelle. Il l’a portée jusqu’à la présence du trône du Très-haut et l’a placée sur le trône ineffable de la gloire. »

Homélie XLV. In Assumptione, PL 95, 1495 C; 754

Adam et Ève avaient déchu de la compagnie des anges, maintenant les anges honorent l’homme et la femme comme concitoyens :

« Marie est née de nous ; elle est le bourgeon précieux du genre humain ; notre honneur a atteint en elle son apogée. Au commencement, à cause d’un homme et une femme, nous sommes descendus de la présence des anges ; mais voici l’heure où les deux sexes sont élevés au-dessus d’eux : le sexe masculin dans la personne du Christ, le féminin dans la personne de Marie.

Maintenant les anges honorent l’homme et la femme comme associés et concitoyens, parce qu’ils voient au-dessus d’eux leur prince. Ils contemplent au-dessus d’eux deux grandes lumières élevées d’entre les hommes : une grande lumière et une plus petite, c’est-à-dire Jésus et Marie ; et cependant les comparer à la lumière du soleil et de la lune n’est pas digne d’eux. »

Hom. XLV. In Assumptione, PL 95, 1496 AB


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