Esclave d’amour : un sens littéral dans l’impasse
Saint Louis-Marie de Montfort, profondément attaché à la dignité humaine, rejette fermement l’esclavage et œuvre à soulager les plus démunis, illustrant ainsi une spiritualité où la liberté intérieure et le don de soi s’unissent pour glorifier Dieu. Sa vision, inspirée par saint Ignace de Loyola, révèle que se donner en « esclave » est un acte spirituel libre, fondé sur l’amour et le respect de la personne.
L’esclavage est une réalité horrible. Montfort s’oppose catégoriquement à l’esclavage humain (SM 33). Il soulage les conditions aliénantes des pauvres dans les hôpitaux, il veut les nourrir mieux, les responsabiliser.
Un esclave n’est pas libre et n’a rien à donner. Saint Louis-Marie renouvelle (tous les ans ou plus) une telle donation « en qualité d’esclave », s’il peut la renouveler c’est donc qu’il n’est pas devenu esclave au sens littéral !
Saint Louis-Marie de Montfort partage la vision humaniste de saint Ignace de Loyola pour qui il est clair qu’il ne s’agit pas de briser la personne pour lui faire vivre un maximum d’obéissance car le but est la gloire de Dieu. (Cf. « Se donner pour glorifier Dieu » ).
F. Breynaert, divers extraits choisis dans : Françoise BREYNAERT, *L'arbre de vie, * *symbole central de la spiritualité de Saint Louis-Marie de Montfort, * éditions Paroles et silence 2006. (Thèse de doctorat).