Le commentaire de Luther sur le Magnificat
Le Magnificat, chanté par Marie lors de sa visite à Élisabeth, résonne comme un hymne intemporel d’unité et de louange, invitant tous les croyants à reconnaître en elle l’exemple parfait de la grâce divine. Même Martin Luther, figure majeure de la Réforme, a souligné la profondeur spirituelle de ce cantique marial, témoignant ainsi de son pouvoir œcuménique à rassembler les âmes dans la foi et la confiance en Dieu.
Il faut signaler le beau commentaire de Luther sur le Magnificat. Le pape Jean-Paul II lui-même n’a pas manqué de le citer, soulignant les fruits de rapprochement œcuménique :
La visite à Elisabeth est scellée par le cantique du Magnificat, un hymne qui traverse comme une mélodie éternelle tous les siècles chrétiens : un hymne qui unit les âmes des disciples du Christ au-delà des divisions historiques, que nous sommes engagés à surmonter en vue d’une pleine communion. Dans ce climat œcuménique, il est bon de rappeler que Martin Luther, en 1521, a consacré à ce « saint cantique de la Mère bénie de Dieu » - comme il s’exprimait - un commentaire célèbre. Dans celui-ci, il affirme que l’hymne « devrait être appris et retenu par tous », car « dans le Magnificat, Marie nous enseigne comment nous devons aimer et louer Dieu... Elle veut être le plus grand exemple de la grâce de Dieu, au point d’inciter chacun à la confiance et à la louange de la grâce divine »[1].
[1] M. Luther, Écrits religieux, sous la direction de V. Vinay, Turin 1967, pp. 431-512
Jean-Paul II, audience du 21 mars 2001, § 4