Les larmes de la Mère des douleurs

Les larmes de Marie, Mère des Douleurs, incarnent une compassion profonde et universelle, unissant sa souffrance à celle du Christ dans un même cœur d’amour rédempteur. En méditant sur cette effusion sacrée, nous découvrons la puissance spirituelle de ses pleurs, qui embrassent toute douleur humaine et invitent à une conversion sincère.


Les larmes de la Mère des Douleurs remplissent l'Écriture et débordent sur tous les siècles. Toutes les mères, toutes les veuves, toutes les vierges qui pleurent n'ajoutent rien à cette effusion surabondante qui suffirait pour laver les cœurs de dix mille mondes désespérés. Tous les blessés, tous les dénués et tous les opprimés, toute cette procession douloureuse qui encombre les atroces chemins de la vie, tiennent à l'aise dans les plis traînants du manteau d'azur de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.

Toutes les fois que quelqu'un éclate de pleurs, dans le milieu de la foule ou dans la solitude, c'est elle-même qui pleure, parce que toutes les larmes lui appartiennent en sa qualité d'Impératrice de la Béatitude et de l'Amour. Les larmes de Marie sont le Sang même de Jésus-Christ, répandues d'une autre manière, comme sa compassion fut une sorte de crucifiement intérieur pour l'Humanité de son Fils.

Les larmes de Marie et le Sang de Jésus sont la double effusion d'un même cœur

Les larmes de Marie et le Sang de Jésus sont la double effusion d'un même cœur et l'on peut dire que la compassion de la Vierge était la Passion sous sa forme la plus terrible. C'est ce qu'expriment ces paroles adressées à Brigitte :

"L'affliction du Christ était mon affliction parce que son cœur était mon cœur ; car comme Adam et Ève ont vendu le monde pour une seule pomme, mon Fils et moi, nous avons racheté ce monde avec un seul Cœur."

Les larmes sont un legs de la Mère des Douleurs, legs tellement redoutable qu'on ne peut le dissiper dans les vaines affections du monde sans se rendre coupable d'une sorte de sacrilège. Rose de Lima disait que nos larmes sont à Dieu et que quiconque les verse sans songer à lui, les lui vole.

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