Eckhart, Tauler et Suso (mystiques allemands XIV° siècle)

Dans la spiritualité médiévale allemande, Marie est souvent perçue non seulement comme la Mère de Dieu, mais aussi comme un symbole profond de l’âme appelée à enfanter le divin en elle, tandis que certains mystiques, comme Eckhart et Tauler, restent réservés quant aux intermédiaires entre l’âme et Dieu, évoquant Marie avec une délicate sobriété. En revanche, Suso célèbre plus explicitement la présence maternelle de Marie dans la passion du Christ, soulignant ainsi son rôle spirituel essentiel.


Eckhart (1260-1328), et Tauler (1300-1361) sont très réticents sur les intermédiaires conduisant à Dieu, même l’humanité du Christ. Ils parlent peu de Notre Dame et plutôt comme un symbole de l’âme qui doit enfanter Dieu à l’instar de Marie.

Suso (1295-1366), dans le Livre de la Sagesse éternelle, évoquant la passion du Seigneur, parle naturellement de sa Mère.[1]


[1] Pierre Lorson sj, Notre Dame dans la littérature allemande, dans Hubert du Manoir, Maria, tome 2, Beauchêne Paris 1952, p. 75

Précédent
Tous
Suivant