2000 : Assiout (Égypte)

Située à égale distance entre Le Caire et Louxor, la ville d’Assiout (qui autrefois se nommait Lycopolis) a été gratifiée, en août 2000, quelques mois après la visite pastorale du saint pape Jean-Paul II en Égypte, d’une apparition spectaculaire, qui a été vue par de nombreuses personnes, Coptes et Musulmans. Le pape Chenouda III, chef de l’Église copte orthodoxe, les a officiellement reconnues.


Un événement surnaturel

Le 21 août 2004, au nord du Liban, dans l’église de Béchouate, un village maronite, deux touristes jordaniens musulmans sunnites, un enfant, Muhammad al-Hawadi, et son père, entrés dans l’église sans autre but que de la visiter, sont témoins d’un miracle : soudain, la statue de Notre-Dame de Pontmain, installée dans l’église, s’anime et sourit à l’enfant, et une prière monte du cœur de l’enfant, « plus grande que lui » :

« Salut *à toi, * Vierge Marie, Reine du monde, de la paix et de l'amour. Des vieillards, des enfants et des femmes tombent, de par le monde. Instaure la paix, l'amour et la liberté sur la face de la terre, ô Reine du monde. »

Peu après,

« les visiteurs voient une « huile odorante » s’écouler de la statue de la Vierge. Un habitant du village s’empresse de faire sonner les cloches, et, le soir même, les premiers pèlerins affluent. Le lendemain, c’est une foule de dévots qui se presse dans la chapelle. L’événement transforme en quelques jours un village isolé en vaste centre de pèlerinage interreligieux réunissant des dévots de différentes confessions, Chrétiens et Musulmans. » [1]

Le contenu de la prière

Cette prière contient un acte de foi, et exprime que par la Vierge Marie peuvent advenir trois dons nécessaires : la paix, l'amour et la liberté.

En ce pays si divisé, ces paroles ont une portée particulière, d’autant plus grandes que l’identité de l’enfant et son appartenance à la religion musulmane en font un signe vivant d’une réconciliation possible, tant au plan national qu’au plan spirituel.

Un lieu de prière et de pèlerinage

Chrétiens et Musulmans viennent depuis prier dans cette petite église. La présence de Marie, manifestée par des signes et des guérisons, rassure et sécurise permettant aux uns et aux autres d’envisager de vivre ensemble la « réconciliation nationale » tant désirée.


[1] Emma Aubin-Boltanski, « Notre-Dame de Béchouate », In : L’Homme [En ligne], 203-204 | 2012, mis en ligne le 03 décembre 2014. URL : https://journals.openedition.org/lhomme/23194


Par L'équipe de MDN.
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