Wallis et Futuna
L’évangélisation des îles de Wallis et Futuna, marquée par le témoignage héroïque du père Pierre Chanel et la protection maternelle de Marie, révèle la puissance de la foi et de la prière mariale dans la conversion des peuples. À travers leurs sacrifices et leur dévotion, ces îles sont devenues un témoignage vivant de l’Église naissante, portée par la lumière du Christ et la douceur de sa Mère.
Wallis et Futura sont deux îles françaises dans le Pacifique sud. Leur évangélisation a commencé en 1837 avec le père Pierre Chanel sur l’île Futuna et le père Bataillon sur l’île Wallis.
Le père Chanel était surnommé par les indigènes « l’homme au cœur d’or ». Il avait un don pour composer des chants sur les mélodies polynésiennes, par exemple :
Aro fatu Aro fae Maria o Kore cinana e koe O Jesus Kriristo Aor fatu
Salut et amour O Marie, qui es la Mère de Jésus Christ Salut et amour.
Le roi fut jaloux du père Chanel et le persécuta et le fit tuer cruellement. Mais sa mort provoqua la conversion rapide de l’île, et l’explication des mystères du rosaire attire les curieux qui se joignent aux néophytes. Pierre Chanel fut canonisé en 1954.
À Wallis, le père Bataillon apprit la langue rapidement mais les premières conversions furent suivies d’une opposition violente des païens. Le père Bataillon avançait alors avec un drapeau à l’effigie de Marie, et il répétait « Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent ». Plus tard, beaucoup de témoins racontent que les armes leur tombaient des mains.
L’église naissante a la ferveur de l’église primitive. Aujourd’hui les deux îles sont quasi entièrement catholiques.
Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 1165-1172