Gimigliano : Madonna del Porto

Dans un contexte de souffrance et de conversion, l’intercession de Marie, Notre Dame de Constantinople, a inspiré un humble peintre et transformé un jeune homme en bâtisseur de foi, donnant naissance à un sanctuaire marial devenu un phare spirituel en Calabre. Ce lieu témoigne de la puissance de l’Esprit Saint et de l’amour fidèle envers la Vierge, source de lumière et d’espérance au cœur des épreuves.


Un peintre et l’Esprit Saint...

Les années 1625-1626 furent endeuillées par la peste et les tremblements de terre. Les habitants entendirent parler des miracles qui avaient lieu à Naples par l’intercession de Marie, Notre Dame de Constantinople, et voulurent eux aussi avoir une image.

On choisit un peintre ordinaire, plutôt médiocre, Marco Pizzuto surnommé Marcangione commença donc, en commençant par un jeûne au pain et à l’eau pour demander à l’Esprit Saint de l’inspirer selon la pratique orientale dont l’influence est très forte dans cette région italienne. À peine eut-il préparé l’esquisse qu’il eut la surprise de voir l’œuvre achevée de manière prodigieuse.

Un jeune en dérive devient bâtisseur par amour de Marie

Le sanctuaire a été construit en 1753, par un certain Pierre Gatto, un jeune en dérive à qui la Vierge était apparue en le convertissant. Le clergé ne l’a pas cru.

Mais le jeune Pierre se mit à construire de ses propres mains une petite construction qui soit le témoignage de sa foi.

Il n’était pas maçon, il ne maniait pas l’équerre et le fil à plomb. L’édifice était fort imparfait. Mais chaque pierre apportée était un nouvel engagement d’amour et de reconnaissance.

Peu de temps après, Pierre revêtit l’habit monastique et prit le nom de frère Constantin.

Un grand sanctuaire protège l’œuvre fragile du jeune converti

Un sanctuaire plus artistique fut construit pour préserver la pauvre construction de Pierre. Et ce sanctuaire est devenu un des hauts lieux les plus importants de la piété mariale en Calabre.

Dans la tourmente des guerres

En 1807, l’armée française entre dans la région et Gimigliano fut incendié et saccagé. Mais un colonel français, émerveillé par le tableau de la Vierge Marie, l’emporta avec lui jusqu’à sa résidence, à Catanzaro. Durant la nuit, une lumière émana de ce tableau, il fut saisi d’une dévotion profonde et décida de rendre le tableau aux habitants de Gimigliano. Le tableau ayant été retrouvé un mardi du mois de mars, l’événement est fêté le premier mardi du mois de mars, et cela donne un élan à tout le carême.

La construction actuelle a été faite par les habitants de Gimigliano, pour accomplir un vœu prononcé pendant la Seconde Guerre mondiale.

Actualité

  • Le sanctuaire est tenu par le clergé diocésain.

  • Fête : le dimanche de Pentecôte.

  • Accès : à 19 km de Catanzaro.


Domenico MARCUZZI, Santuari mariani d’Italia, edizioni Paoline, Roma 1982, p. 18.

et les informations données sur http://www.mariadinazareth.it/apparizione%20gimigliano.htm

et sur le site : [Lien perdu], qui sont tous les deux en langue italienne.

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