Manapadam : Notre-Dame de la feuille de palmier
Marie « Mère des grâces »
À Bandra, on vénère la Vierge Marie comme « Mère des grâces ». Le sanctuaire rassemble dans la prière des hindous, des musulmans et des païens.
Un sanctuaire marial visité par les papes
Le sanctuaire a été visité par les papes Paul VI en 1964 et Jean-Paul II, le 9 février 1986. Au cours de cette visite, Jean-Paul II s’est exprimé ainsi :
« Chers frères et sœurs en Christ ! […]
Marie de Nazareth mérite vraiment notre vénération et notre amour filial. "Elle a coopéré de manière toute spéciale à l’œuvre du Sauveur par son obéissance, sa foi, son espérance et sa charité ardente" (Vatican II, Lumen Gentium, 61).
Elle a changé toute l’histoire humaine avec son "fiat", avec son acceptation libre de la volonté de Dieu. Par cet acte de foi et d’amour, elle s’est laissée transformer par Dieu. En se soumettant totalement à Dieu, elle consentait à devenir la Mère du Rédempteur du monde : le Verbe éternel devint chair, Dieu devint homme. Depuis le moment de l’Annonciation, elle se consacra à son fils, à sa personne et à son œuvre, au mystère de la rédemption qu’il accomplissait. Depuis ce jour et pour tous les temps, elle assiste son fils dans sa mission de salut. À chaque époque, Marie est proche de l’Église, le Corps du Christ. Elle est appelée "Mère" de l’Église, et non sans raison. […]
C’est vraiment en considération du rôle de Marie dans l’œuvre de l’unité des chrétiens que le Concile Vatican II a exhorté les fidèles avec les paroles suivantes :
"Que tous les chrétiens adressent à la Mère de Dieu et des hommes d’instantes supplications, afin qu’après avoir assisté de ses prières l’Église naissante, maintenant encore, exaltée dans le ciel au-dessus de tous les bienheureux et des anges, elle continue d’intercéder près de son Fils dans la communion de tous les saints, jusqu’à ce que toutes les familles des peuples, qu’ils soient déjà marqués du beau nom de chrétiens ou qu’ils ignorent encore leur Sauveur, soient enfin heureusement rassemblés dans la paix et la concorde en un seul peuple de Dieu à la gloire de la Très et indivisible Trinité. (Lumen Gentium, 69). Amen."
Source :
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Jean-Paul II, Angelus du 9 février 1986, §2.3.
Le miracle de la feuille de palmier
Durant une sécheresse, les Indiens avaient expérimenté tous leurs moyens pour implorer la pluie. Mais le soleil était implacable et la terre aride de plus en plus sèche.
Dans la résolution de faire une dernière tentative, ils se trouvèrent embarrassés, ne sachant pas se mettre d’accord à quelles divinités sacrifier. Ils choisirent onze feuilles de palmier et ils firent des signes sur chacune d’elles, selon le nom de la divinité qu’ils voulaient invoquer. Quelques-uns proposèrent d’ajouter encore une feuille avec sur écrit le nom de Marie, Mère de Dieu et mère des hommes.
Il fut allumé un grand feu sur la place publique et en présence de tout le peuple furent jetées solennellement les 12 feuilles avec la promesse qu’ils reconnaîtraient véritable l’intercession de celle qui résisterait à l’épreuve du feu. À peine jetées sur le feu, les feuilles de palmier brûlaient, mais une seule resta intacte miraculeusement, suspendue sur les flammes, la feuille qui portait le nom de Marie.
On décida alors d’invoquer Marie et la foule courut pour cela à la chapelle des missionnaires. L’acte plut à la Vierge. Les habitants ne s’étaient pas encore retirés dans les cabanes que déjà le ciel fit tomber la pluie abondante et réparatrice. La Vierge fut encore plus généreuse, en faisant descendre bientôt sur ces cœurs une pluie bénéfique de remerciements et le cadeau de la foi au Christ.
La Chapelle de Manapadam embellie et agrandie, est aujourd’hui un témoignage de la présence de Marie, et la feuille miraculeuse est remise dans un reliquaire.
Source :
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Emilio Oggé, La madonna missionaria, edizioni missioni consolata, Torino, 1968, p. 77-78