Mozambique

Depuis les débuts de l’évangélisation portugaise au Mozambique, Marie, tendrement appelée « Mae Maria », a été une présence spirituelle essentielle, accompagnant les premiers baptêmes et les célébrations ferventes. Malgré les épreuves historiques et les interruptions missionnaires, la dévotion mariale a connu un renouveau profond avec Notre Dame de Fatima, incarnant un lien de foi, de paix et d’espérance pour tout le pays.


Une première évangélisation

Le Mozambique fut découvert en 1498. Les Portugais construisirent rapidement, dès 1522, la chapelle « Nossa Senhora de Baluarte ». Des fouilles archéologiques ont retrouvé de nombreux vestiges des premières missions.

Dans cette première période, Marie était très présente. On offrait une médaille de Marie aux nouveaux baptisés. Notre Dame était appelée affectueusement « Mae Maria » (Maman Marie) et ses fêtes étaient précédées de neuvaines, de triduum, de vigiles.

Mais au XVIIe siècle, pour diverses raisons, la mission régressa. Quand le Portugal supprima les ordres religieux en 1834, les églises du Mozambique, qui toutes étaient servies par des dominicains ou des jésuites, furent fermées. Et cela jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Une seconde évangélisation, avec Notre Dame de Fatima

Quand les missionnaires sont revenus, ils communiquèrent leur enthousiasme pour Notre Dame de Fatima. L’usage du chapelet est devenu général. Entre 1948 et 1968, la piété mariale a connu un développement considérable. La légion de Marie et deux congrégations diocésaines dédiées à l’Immaculée virent le jour.

En 1948 a eu lieu une grande procession de Notre Dame de Fatima, à travers tout le pays. Ce fut l’occasion de mesurer l’amour des musulmans pour Marie, avec une certaine ambiguïté puisque le nom de Fatima est celui de la fille préférée de leur prophète. Ce qui a été vécu à cette occasion est parfois si fraternel et si priant que nous en donnons un article séparé.

Le tournant de 1975

Le Mozambique est indépendant depuis le 25 avril 1975.

Après 1975, l’accent de la pastorale a été mis sur l’inculturation liturgique et biblique, et l’attention à Marie a très fortement diminué, le rosaire est abandonné.

Une guerre civile l’a ensanglanté de 1976 à 1992, faisant près d’un million de morts.

JeanPaul II a confié le pays à l’intercession de Marie, le 18 septembre 1888, à Maputo, la capitale.

Le 4 octobre 1992, à Rome, fut signé un accord de paix sous l’égide de la communauté de Sant’Egidio et avec l’appui de l’ONU.

Deux principaux lieux de pèlerinage marial

  • Le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima, à Namaacha (région de Maputo, à l’extrémité sud du pays), depuis 1945.

  • Le sanctuaire Notre-Dame de Fatima à Mecanhelas, dans le diocèse de Vila Cabral.

De nombreuses églises dédiées à Marie

  • La cathédrale Notre-Dame à Maputo.

  • L’église de Notre-Dame des remèdes, à Chocas

  • Etc.


Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 717-724

Complété par https://www.vatican.va/content/vatican.html

Dans ce chapitre :

Maputo et la consécration du Mozambique à Marie

Dans un contexte de guerre et de souffrance, Jean-Paul II a consacré le Mozambique à Marie, Reine de la paix, confiant à sa maternelle protection la je...

Notre Dame de Fatima et les musulmans du Mozambique

La grande procession de Notre Dame de Fatima en 1948 au Mozambique révèle la profonde vénération que Marie suscite au-delà des frontières chrétiennes, ...

Précédent
Tous
Suivant