Georges Bernanos (France 1888-1948)

À travers l'œuvre de Georges Bernanos, la foi chrétienne se révèle dans la profondeur du combat spirituel et la rencontre avec la pauvreté évangélique, où Marie, figure humble et lumineuse, incarne l'ouverture à la grâce et le chemin vers le salut. Son regard pénétrant sur l’âme humaine invite à redécouvrir la Vierge comme modèle de confiance et de partage au cœur des épreuves.


Georges Bernanos est un écrivain français, né le 20 février 1888 dans l’actuel 9e arrondissement de Paris et mort le 5 juillet 1948 à Neuilly-sur-Seine à l’âge de 60 ans. Il est enterré au cimetière de Pellevoisin (Indre).

Georges Bernanos passe sa jeunesse à Fressin en Artois (62) et cette région du Nord constituera le décor de la plupart de ses romans.

Il participe à la guerre de 14-18 et est plusieurs fois blessé, puis il mène une vie matérielle difficile et instable en s’essayant à la littérature.

Il obtient le succès avec ses romans Sous le soleil de Satan en 1926 et Journal d’un curé de campagne en 1938. Témoin des exactions de Franco, il les dénonce avec force dans son pamphlet Les Grands Cimetières sous la lune (1938) qui l’éloigne de la droite nationaliste dont il avait été très proche. Exilé au Brésil de 1938 à 1945, il devient l’une des voix de la Résistance.

« Ces récits valent surtout par l’acuité du regard de Bernanos sur ses héros. Pas de description psychologique minutieuse, mais une attention constante au mouvement le plus profond des âmes. Celui dans lequel, toujours, le salut ou là perte spirituelle de l’être est impliqué. »[1] Il y a un combat spirituel. Dans le Journal, le curé de Torcy témoigne prier son chapelet avec parfois de grosses de sueur...

Bernanos développe aussi le rapport de l’Église avec la pauvreté : le mépris du pauvre qui le transforme en misérable, ou l’ouverture à la grâce qui fait de la pauvreté une béatitude où l’homme s’ouvre au partage et mange dans la main de Dieu.

Pour mieux montrer que la Vierge se rattache à cette famille des pauvres, Bernanos imagine, dans le Journal, que le prêtre d’Ambricourt voit ses mains, usées par le travail, les lessives.


[1] M. Autrand, article « Bernanos (G.) » dans Encyclopedia Universalis, volume 3, France 1977, p. 194.


Introduction Françoise Breynaert

Dans ce chapitre :

Les mains de la Vierge (Bernanos)

Dans le silence de la campagne d’Ambricourt, la Vierge Marie se révèle au jeune curé dans la simplicité de ses mains usées, symbole vivant de la dignit...

Le regard de la Vierge (Bernanos)

Dans le récit poignant de Georges Bernanos, le regard de la Vierge Marie éclaire la mission du jeune curé d’Ambricourt, insufflant en lui une grâce ten...

L’injustice : ne jamais la regarder sans prier (Bernanos)

À travers l'œuvre de Georges Bernanos, la figure de Marie se révèle comme un modèle de douceur et d’acceptation face à l’injustice et à la souffrance, ...

Immaculée (Bernanos)

Dans son roman, Georges Bernanos exprime avec profondeur le mystère de l’Immaculée Conception, révélant Marie à la fois comme la pure innocence née ava...

Une petite fille, cette reine des anges ! (Bernanos)

Dans ce récit empreint de simplicité et de profondeur spirituelle, la Vierge Marie se révèle comme la Mère de la grâce, celle qui ouvre le cœur à l’esp...

L’Eglise a les nerfs solides, le péché ne lui fait pas peur (Bernanos)

À travers le regard du curé de Torcy dans « Journal d’un curé de campagne », l’Église se révèle comme une communauté d’espérance vivante, capable d’acc...

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