Georges Warda (chaldéen, XIII° siècle), hymne pour le 26 décembre

Marie, vierge immaculée et Mère du Seigneur, est célébrée ici comme la source divine d’un fruit merveilleux, Jésus-Christ, dont la naissance virginale dépasse toute compréhension humaine et illumine le monde de sa grâce. Ce poème chaldéen du XIIIe siècle invite à contempler avec foi et admiration le mystère marial, véritable jardin spirituel et flamme sacrée, source de vie et de salut pour l’humanité.


Vit-on jamais une fille vierge perpétuer le nom de vierge et avoir un fils, sans union ? O prodige qui dépasse toute expression ! [...] La comparerai-je au Jardin dont quatre fleuves aux quatre coins se répandaient, dit la Genèse ? La source qui jaillissait de lui n’a sauvé personne de la mort ; et l’arbre de vie qui s’y dressait personne ne sait sa qualité.

Mais de Marie a jailli une source, que quatre bouches ont répandues, dont s’est enivrée toute la terre, en bénissant son nom. Elle est l’arbre étonnant, qui a porté un fruit merveilleux : toute la terre l’admire et l’exalte aux yeux de tous. [...] Elle est le buisson admirable qui a été embrasé de feu ; durant neuf mois a habité en elle un feu incandescent. [...] Qui ne louerait son enfance, qui ne glorifierait son adolescence, qui ne se ferait en toute liberté l’esclave de sa Seigneurie ? Seigneur, je crois vraiment qu’elle est votre mère très pure, et je publie bien haut qu’elle est la reine des vierges. [...] O ma Souveraine et la Mère de mon Seigneur, par la prière de votre bouche, demandez le pardon des péchés pour le chantre de cette hymne.


Georges Warda (chaldéen, XIII° siècle),

hymne de félicitation de Marie pour la naissance de son Fils, célébrée le 26 décembre.


Traduction française par A.-M. Massonnat (ancien professeur au Grand Séminaire syro-chaldéen de Mossoul) dans : Hubert du Manoir, Maria, tome 1, Éditions Beauchesne Paris 1949, p. 345-347.

Précédent
Tous
Suivant