Victor Hugo et l'Immaculée Conception
Face à la critique virulente de Victor Hugo envers le dogme de l’Immaculée Conception, il est essentiel de replacer cette vérité mariale dans son contexte théologique profond, qui souligne la pureté unique de Marie et la grâce divine agissant dès sa conception, en harmonie avec la révélation chrétienne sur le péché originel et la sanctification en Jésus-Christ. Cette réflexion invite à dépasser les malentendus pour mieux contempler la place singulière de la Vierge dans le mystère du salut.
Dans les Poésies, III, 1 Victor Hugo manifeste une haine du dogme de l’Immaculée Conception (1854), accompagnée d’un mépris de l’Église et de sa réflexion (« abbé Pluche »).
« Lisez nos missels, notre bible, L’abbé Pluche, saint Paul, par Trublet annoté [...] Tout est souillure, et qui le nie est un athée. Toute femme est la honte, une seule exceptée. [...] Péché, péché, le mal est dans les nouveaux-nés ! Oh ! Quel sinistre affront ! Prêtres infortunés ! »[1]
Notre site internet étant chrétien, un bref commentaire a sa place ici :
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La peur de la sexualité est bien antérieure au christianisme (cf. l’encratisme des Grecs, le Platonisme etc.), et on peut dire qu’elle a subsisté dans les pays chrétiens, sans pour autant être d’essence chrétienne.
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Jésus a béni les noces à Cana (Jn 2), il a béni les enfants (Mt 19).
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L’Immaculée Conception est un dogme catholique distinct du dogme de sa virginité.
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Saint Paul a compris le péché originel - tous ont péché en Adam (Rm 5) - après l’expérience de la Passion, de la Résurrection de Jésus et de la sanctification en Jésus. Le dogme du péché originel est en quelque sorte intelligible « dans le rétroviseur », quand on avance dans la vie chrétienne.
[1] Victor Hugo, L’Immaculée Conception, L’art d’être grand-père, VII. Dans Œuvres complètes, Poésie III, Robert Laffont, Paris 1985, p.778