L’adoration des mages, sarcophage du début IV° siècle
L’Adoration des mages, placée au centre et en proportions majeures, éclaire l’ensemble des scènes de salut de l’Ancien et du Nouveau Testament, révélant en Jésus-Christ, né de la Vierge Marie, l’accomplissement universel et définitif du dessein divin de salut. Par cette représentation, Marie est mise en lumière comme mère de l’Épiphanie, manifestation vivante du Dieu qui sauve.
L’adoration des mages est représentée sous le portrait du défunt, elle est mise en relief à la fois par sa position centrale et par les proportions plus grandes des personnages par rapport aux autres scènes du même registre.
À gauche en haut, il y a des scènes de salut du Nouveau Testament : Entrée à Jérusalem, Multiplication des pains ;
À gauche en bas, trois scènes concernant saint Pierre et assimilables au salut en tant qu’elles font allusion au pardon divin : Miracle de la source, Arrestation de Pierre, Reniement.
À droite en haut, des scènes de salut de l’Ancien Testament : Moïse et le Passage de la Mer Rouge ;
À droite en bas, Daniel au milieu des lions, Adam et Ève après le péché originel, le sacrifice d’Abraham, Noé avec la colombe.
Par sa disposition privilégiée, cette Adoration des mages constitue aussi visuellement la clé de lecture d’une multitude de scènes de salut de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament représentées : Dieu a donné à son salut une valeur universelle et définitive en Jésus Christ, Fils de Dieu né de la Vierge Marie : c’est lui l’Épiphanie, la théophanie historique du Dieu qui sauve.
F. Breynaert
Cf. Maria Giovanna MUZJ, La prima iconografia mariana (III- V secolo), in la Vergine Madre nella Chiesa delle origini, a cura di E. TONIOLO, Roma, Centro di Cultura mariana « Madre della Chiesa », 1996, p. 210-214.