Ephèse, Marie, et le Nouveau Testament
Les textes du Nouveau Testament, notamment ceux de saint Paul et de saint Jean, suggèrent avec force la présence de Marie à Éphèse, soulignant son rôle spirituel unique au cœur de la communauté chrétienne naissante. Cette tradition, ancrée dans la foi et l’histoire, révèle combien Marie demeure un lien vivant entre le Christ et ses disciples, invitant à approfondir sa place dans le mystère de l’Église.
Certains textes du Nouveau Testament pourraient être, en quelque sorte, des signes avant-coureurs de la tradition mentionnant la présence de Marie à Éphèse.
Saint Paul
D’abord il faut citer le passage d’une lettre qui, parce qu’elle a justement été écrite à Éphèse vers les années 53-54, pourrait appuyer la « thèse éphésienne ». Le texte est de Saint Paul et se trouve dans la Lettre aux Galates : « Quand vint la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale » (Galates 4, 4-5)
Saint Jean
D’autres textes sont plus explicites. D’après les études récentes, la rédaction de l’Évangile selon Jean, dans sa forme actuelle, aurait été achevée vers 90, et cela dans l’environnement d’Éphèse. Or, bien que dernier des à être rédigé, il est le seul à mentionner que Marie, Mère de Jésus, et le Disciple Bien Aimé étaient présents au pied de la Croix. Cet Évangile est le seul à relater ces paroles de Jésus mourant : « Femme, voici ton fils » au disciple : « Voici ta mère ». Et le seul encore à ajouter : « Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Jean 19,27).
Tout cela est vraisemblablement écrit parce que les chrétiens d’Éphèse et de l’Asie, dont Éphèse était la capitale, étaient fortement intéressés par de telles informations.
Egidio PICUCCI