La naissance virginale de Jésus selon St Jérôme

Saint Jérôme éclaire le mystère de Noël en le reliant profondément à la résurrection du Christ, soulignant par là la puissance divine qui permet à Jésus, né d’une Vierge immaculée, de franchir les portes closes du tombeau ressuscité. À travers cette méditation, il révèle comment Marie, porte sainte et immaculée, incarne l’accomplissement des prophéties bibliques et le mystère de l’incarnation vivante de Dieu parmi les hommes.


Saint Jérôme médite Noël en regardant Pâques, il établit un parallélisme significatif entre

  • la résurrection du Christ

  • et l'accouchement virginal.

Il comprend l'accomplissement dans le Christ de la prophétie d'Ézéchiel 44, 1-3.

« La porte était fermée et Jésus se tint au milieu d'eux (Jn 20, 26 ; Lc 24, 36). Aucun doute que la porte fût fermée et celui qui entra à travers la porte fermée n'était ni un fantôme ni un esprit, c'était un vrai corps. Il dit en effet : "regardez et voyez, un esprit n'a pas de chair ni d'os comme vous voyez que j'en ai." (Lc 24,39). Il avait la chair ; il avait les os ; et les portes étaient fermées. Comment la chair et les os purent-ils entrer les portes étant closes ? Les portes sont fermées et celui qui entre, nous ne le voyons pas entrer. Par où entra-il ? Tout est fermé ; il y n'a pas ouverture par laquelle il puisse entrer. Cependant il est à l'intérieur celui qui est entré et on ne voit pas comment il est entré. Tu ne sais pas comment et tu l'attribues à la puissance de Dieu. Attribues à la même puissance le fait qu'il soit né d'une Vierge et que cependant la même Vierge soit restée telle après l'accouchement.

** Nous lisons dans Ézéchiel,** à propos de l'édification du temple : "La porte orientale, me dit-il, celle qui donne vers l'Orient, est toujours fermée. Personne n'entrera par elle sauf le pontife" (Cf. Ez 44,1-3). La porte est fermée et personne n'entre par elle, sauf le pontife, seul. Le sépulcre du Sauveur avait été creusé dans la roche dure ; une roche dure qui ne présentait aucun point faible. Et il a été écrit que dans ce sépulcre personne d'autre n'avait été déposé auparavant, c'était un nouveau sépulcre... »


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Extraits de saint Jérôme, Homélie sur saint Jean 1,1-14 ; CCL 78, 521

G. GUARIB, Testi mariani del primo millennio, Città nuova editrice, 1990 p. 287-288

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