Le miracle eucharistique de Vilakkannur
On peut encore croire aux miracles aujourd’hui. Le cas de Vilakkannur, survenu en Inde le 15 novembre 2013 nous apporte une réponse saisissante. Ce jour-là, lors de la messe, les témoins rapportent qu’une image du visage du Christ est apparue sur l’hostie consacrée, au moment précis de l’élévation. Onze ans plus tard, après enquête, l’Église reconnaît l’événement comme un signe eucharistique digne de vénération.
Les raisons d'y croire
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Contrairement à des phénomènes flous, qui seraient rapportés bien après qu’ils ont eu lieu, le miracle de Vilakkannur est précis, daté récemment, précisément localisé et constaté publiquement. Il s’est produit en pleine célébration, dans l’église paroissiale de Vilakkannur (Kerala, Inde), sous les yeux du prêtre célébrant, le père Thomas Pathickal et des fidèles présents.
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L’hostie a été photographiée, révélant clairement l’image du visage du Christ. Fait remarquable : cette image est apparue au moment précis de l’élévation, c’est-à-dire au cœur de la liturgie eucharistique, lorsque, selon la foi catholique, le pain devient réellement le Corps du Christ.
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La seule manière de nier le miracle serait de supposer que quelqu’un ait pu dessiner (ou peindre) discrètement une image de Jésus sur l’hostie sans que l’assemblée s’en aperçoive.
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Or, un tel dessin est impossible à envisager car le miracle s’est produit pendant la consécration de l’hostie, lorsqu’elle était dans les mains du prêtre, qui pourtant n’a ni pinceau ni stylo.
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Les études scientifiques constatent l’absence totale d’éléments chimiques ou organiques extérieurs à l’hostie, c’est-à-dire que l’image sur l’hostie provient de l’hostie même : il n’y a pas d’ajout de matière (peinture, colorant, etc.).
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Aucune reproduction du phénomène n’a été possible dans des conditions similaires. Il s’agit donc d’un vrai miracle, qui confirme que Jésus est vraiment présent dans l’hostie consacrée.
En savoir plus
Description de l’événement
Le 13 novembre 2013, un événement extraordinaire se produit dans l’église du Christ-Roi de Vilakkannur (Inde). Lors de la Sainte Qurbana (messe syro-malabare), célébrée tôt le matin par le père Thomas Pathickal, une image du visage de Jésus apparaît sur l’hostie consacrée.
Le phénomène survient au moment de la prière de l’épiclèse (l’invocation de l’Esprit Saint sur les dons eucharistiques). L’hostie est immédiatement placée dans un ostensoir et la messe reprend. À la fin de la célébration, le prêtre présente l’hostie aux fidèles, et l’image est exposée publiquement à l’adoration. Des milliers de personnes viennent l’adorer.
Une enquête ecclésiale approfondie
Le 17 novembre 2013, à la demande de Mgr George Valiamattam, archevêque de Thalassery, l’hostie est transférée à la résidence archiépiscopale. Le phénomène est immédiatement signalé au cardinal George Alencherry, alors archevêque majeur de l’Église syro-malabare. Celui-ci confie l’étude du cas à la commission doctrinale de l’Église, composée de Mgr Joseph Kallarangatt, Mgr George Njaralakatt et Mgr Joseph Arumachadath. Un comité d’experts est formé pour mener une analyse rigoureuse. Ce comité comprend les membres suivants : Mgr Mathew Vellanickal et les docteurs Jose Palackeel (MST), Siby Pulickal, Joseph Pamplany, Thomas Melvettath et George Kudilil.
L’étude est achevée le 21 décembre 2013 : un rapport est remis aux autorités ecclésiastiques et l’hostie est conservée dans la chapelle privée de la résidence archiépiscopale.
Plus tard, Mgr George Njaralakatt charge Mgr Joseph Pamplany, alors évêque auxiliaire et membre de la commission doctrinale de la Conférence des Évêques catholiques d’Inde (Catholic Bishops Conference of India, ou CBCI) de poursuivre l’enquête. Ainsi, le 22 août 2018, soit cinq ans plus tard, l’hostie est réintégrée dans l’église de Vilakkannur. Mgr Njaralakatt publie alors un décret expliquant que la reconnaissance officielle du phénomène dépend de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à Rome.
Examen scientifique recommandé par Rome
Le 15 janvier 2024, l’hostie est renvoyée à la résidence archiépiscopale de Thalassery depuis la nonciature apostolique à Delhi, car l’Inde dispose désormais des moyens techniques requis pour procéder à de nouveaux examens. Trois analyses sont recommandées par le dicastère :
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Une étude par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) ;
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Une chromatographie liquide à haute performance (HPLC) ;
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Une spectrométrie de masse.
Ces tests sont donc réalisés au laboratoire de l’université Christ de Bangalore, avec l’accord du dicastère, le 23 janvier 2024. Cette fois-ci, le comité scientifique est composé des docteurs Jyothis Devassia (qui travaille au laboratoire de recherche), Joby Xavier (directeur du département des sciences de la vie et de chimie) et P. T. Varghese (chef du département de médecine légale au St. John’s Medical College, à Bangalore). Le comité théologique comprend quant à lui le docteur George Karot et le père et docteur Sebastian Chalackal.
Les examens ont pour but de déterminer si la formation de l’image peut être attribuée à des substances extérieures. Les résultats montrent qu’aucune matière étrangère n’est présente. La même matière que celle du reste de l’hostie est également présente dans la zone de l’image, ce qui suggère que l’image s’est formée à partir de l’hostie elle-même.
Reconnaissance par le Vatican
Le rapport scientifique complet est transmis au Vatican via la nonciature le 2 avril 2024. Le 19 mars 2025, après examen des données scientifiques et des réflexions théologiques, le Dicastère pour la doctrine de la foi, par l’intermédiaire de la nonciature, déclare qu’il n’y a aucune objection à reconnaître le phénomène eucharistique de Vilakkannur comme un événement surnaturel.
Le 9 mai 2025, lors de la Sainte Qurbana, célébrée à Vilakkannur, Mgr Joseph Pamplany annonce publiquement aux fidèles la reconnaissance officielle du phénomène et, le 31 mai 2025, à 14 h 30, Mgr Leopoldo Girelli, nonce apostolique en Inde, proclame solennellement la reconnaissance du miracle eucharistique, au cours d’une célébration à l’église du Christ Roi, en présence de nombreux évêques, prêtres, religieux et fidèles de l’archéparchie de Thalassery.
Le long délai entre l’événement et la reconnaissance du phénomène témoigne d’un sérieux dans le discernement, loin de tout sensationnalisme.
Conclusion
Le miracle de Vilakkannur a produit une ferveur spirituelle remarquable : des pèlerinages, des confessions, des conversions, une redécouverte de la messe. Ce phénomène s’inscrit ainsi dans une longue tradition de miracles eucharistiques, étudiés par la science (Lanciano, Buenos Aires, Sokołka Tixtla, Legnica). Ces miracles eucharistiques indépendants convergent tous vers une même vérité : le Christ est réellement présent dans l’hostie consacrée.
Jésus disait bien la vérité lorsqu’il affirmait : « Je suis le pain vivant qui est descendu du Ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde […]. En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui » ( Jn 6,51-56 ).
Matthieu Lavagna, auteur de Soyez rationnel, devenez catholiques !
Aller plus loin
Voir la publication officielle du diocèse .
En complément
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Le bulletin officiel de l’Église locale (syro‑malabare). Il indique que l’image sur l’hostie « originated from the host itself, and no external substances or influences were involved » (« provient de l’hostie elle-même, sans aucune substance ou influence extérieure »).
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Sur la chaîne YouTube TFRCC TV : « India’s First Eucharistic Miracle Confirmed by Vatican The Face of Christ in Vilakkannur ».