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Histoires providentielles
Mexique, Cuba, Italie
Nº 675
1893 – 1950

Le parcours invraisemblable du père Moisés Lira Serafin

Septième enfant d’une famille pauvre, Moisés Lira Serafin connaît une jeunesse ponctuée de difficultés matérielles. Orphelin de mère à cinq ans, le garçon a une confiance inébranlable en Dieu. Grâce à un prêtre, le chanoine Francisco Cura, il suit une scolarité qui le mène, à force de volonté, jusqu’au sacerdoce. Directeur spirituel recherché, il développe une activité apostolique confondante. En décembre 1914, il fonde aux côtés d’un missionnaire français les Missionnaires de l’Esprit Saint, puis, en mars 1934, il fonde les Sœurs de la Charité de Marie Immaculée. Il meurt le 25 juin 1950 et est béatifié en 2024 au sanctuaire Notre-Dame de Guadalupe.


Les raisons d'y croire

  • La trajectoire spirituelle et humaine du bienheureux est invraisemblable. Rien ne laissait présager qu’il parviendrait à devenir un prêtre fondateur : parti de rien, affligé dès l’enfance par la pauvreté et l’itinérance, puis par l’anticléricalisme en vogue dans le Mexique au début du XXe siècle, il voit tous les obstacles s’aplanirétrangement devant lui grâce à des aides providentielles extraordinaires, notamment trois rencontres inespérées sans lesquelles il n’aurait pas pu devenir prêtre.

  • Ordonné en 1922, il poursuit son ministère malgré les persécutions anticatholiques au Mexique, célébrant la messe clandestinement et apportant secrètement la communion aux malades. Faire preuve d’un tel zèle sacerdotal en dépit des risques qu’il encourt montre que sa vie est bien fondée sur l’obéissance quotidienne à Dieu, comme Jésus, et non sur la recherche de satisfactions personnelles.

  • Contre toute attente, et malgré des difficultés sans nombre, un danger permanent et l’obligation de vivre en clandestinité, sa famille religieuse, la congrégation des Missionnaires de l’Esprit Saint, connaît un bel essor et parvient à étendre la pratique du sacrement de réconciliation et le culte eucharistique au Mexique.

  • De son vivant, le père Serafin jouit d’une réputation de saint prêtre : il est très recherché en matière de direction spirituelle. Les gens se succèdent pour le voir, de sorte qu’il confesse des heures durant – parfois jusqu’à dix heures par jour. De tels attroupements ne se justifient dans la durée que par la profondeur, la beauté et la vérité de ce qui est proposé par Moisés Serafin dans le confessionnal : la miséricorde de Dieu.

  • Le miracle retenu pour sa béatification est stupéfiant : dans les années 2000, on diagnostique chez un enfant à naître une « anasarque fœtoplacentaire » (trop forte accumulation de liquide fœtal pouvant abîmer le cœur du bébé et d’autres organes vitaux, mettant sa vie en danger). C’est le symptôme d’un problème de santé sous-jacent grave. La mère connaît Moisés Serafin et elle se met à l’invoquer jour et nuit. Quelques semaines plus tard, les nouveaux examens de contrôle montrent que le bébé est en parfaite santé. Après de longues enquêtes scientifiques, qui concluent toutes à l’inexistence de causes naturelles pour expliquer la guérison de cet enfant à naître, le pape François signe le décret reconnaissant ce miracle le 14 décembre 2023, l’attribuant à l’intercession de Moisés.


Patrick Sbalchiero, membre de l’Observatoire international des apparitions et des phénomènes mystiques.

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