
Sainte Mariam Baouardy (1846-1878) s’élève dans les airs
En juillet 1873, « Mariam de Galilée » vit des jours heureux au carmel de Pau (France, Pyrénées-Atlantiques) où Dieu lui offre des dons extraordinaires qui émerveillent ou, au contraire, interrogent son entourage. Elle tombe fréquemment en extase et les sœurs assistent en quelques semaines à des phénomènes déroutants.
Un matin, après la messe, la sainte fait une petite promenade dans le jardin du monastère. Brusquement, elle perd l’usage de ses sens, semble « s’endormir » et manque de s’évanouir. Mais au lieu de tomber par terre, son corps s’élève doucement à quelques centimètres du sol. Elle tient son scapulaire dans une main et de l’autre saisit une petite branche de l’arbre près duquel elle se trouve. Puis en quelques secondes, elle glisse jusqu’au sommet de cet arbre comme si un souffle ascendant puissant l’y avait propulsé. Parvenue au faîte de l’arbre, elle se tient sur des branches bien trop faibles pour supporter le poids de son corps. Sa « descente » se déroule selon le même scénario. Elle ne sort de l’extase qu’une fois posé le pied par terre.
Rien que pour l’été 1873, les témoins directs ont comptabilisé huit lévitations de ce type.
Maria a été béatifiée en 1983 par saint Jean-Paul II. L’Église l’a élevé sur les autels par la voix du pape François en 2015.
Source : d’après Pierre Cuperly, « Marie de Jésus Crucifié (sainte), 1846-1878 », dans Patrick Sbalchiero (dir.), Dictionnaire des miracles et de l’extraordinaire chrétiens, Paris, Fayard, 2002, p. 499-500.