
Sainte Anasthasie d’Illyrie (281-304) : elle échappe miraculeusement à une tempête dans un bateau percé de toutes parts
Anastasie d’Illyrie (+ 304), née à Rome (Italie), est une femme malheureuse. Mariée à Publius, païen violent et débauché, elle n’a de cesse de prier le Christ pour qui lui vienne en aide. Maltraitée par cet époux, pourchassée par les autorités de l’empereur Dioclétien, elle place sa confiance en Dieu seul. Comme nombre de chrétiens de cette époque, elle est contrainte de pratiquer sa religion de façon très confidentielle.
Un soir, Publius, après une dispute terrible avec son épouse, prévient les autorités que celle-ci est une chrétienne refusant de vénérer l’empereur. Elle est arrêtée puis molestée.
Dans sa prison, elle rencontre un saint évêque, Chrysogone, lui aussi persécuté pour sa foi. Il l’édifie et complète son éducation religieuse.
Peu de temps après avoir recouvré la liberté, elle apprend que Chrysogone a été arrêté, loin de Rome, à Aquilée (Italie, Frioul-Vénétie). Echappant à son mari, elle accourt de Rome pour soulager ses peines mais elle est elle-même jetée dans un cachot dans lequel elle retrouve plusieurs chrétiens condamnés à mort.
Un jour, ces prisonniers sont embarqués sur un navire en compagnie de 130 païens accusés de crimes de droit commun. Les malheureux l’ignorent : l’embarcation a été percé de toutes parts…
Livré à lui-même, le bateau affronte une mer déchaînée. Il manque de sombrer à de multiples reprises. A bord, les chrétiens prient Jésus et Marie de leur venir en aide.
Le vent tombe. La pluie cesse. Tout redevient calme. Anastasie et les personnes embarquées arrivent sur l’île de Palmeruola dans l’archipel de Ponza (Italie, Latium) où d’autres chrétiens avaient déjà été déportés.
Refusant de renier leur foi, tous y seront martyrisés.
Source : d’après Smilja Marjanovic-Dušanic, « The Byzantine Apocalyptic Tradition a fourteenth-century Serbian version of the Apocalypse of Anastasia », Balcanica, vol. 42, 2011, p. 25-36.