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©CC BY-NC-ND 2.0/Fr Lawrence Lew, O.P.

7 janvier, année B

Saint Raymond de Penafort guérit un compatriote catalan

En 1236, le catalan Raymond de Pennafort est célèbre. Appelé à Rome par Grégoire IX six ans auparavant, ce dominicain, docteur en droit, futur maître général de son ordre, connaît un succès grandissant bien que fuyant honneurs et mondanités. 

Il tombe alors malade, épuisé par son activité à la Curie. Le pape l’autorise à rejoindre son pays natal pour se reposer. 

Raymond débarque dans le port de Tossa de Mar (Catalogne, province de Gérone). A peine a-t-il posé le pied sur la digue, que son regard est attiré par un homme gisant à terre, à quelques mètres de lui. Il s’approche et tente de lui adresser un mot. Aucune réponse. L’individu est abattu. Ses jambes et ses bras sont raides. Sa tête semble enfoncée dans un corps inerte. Raymond prend la mesure de son état lorsque ses deux yeux, d’où la vie semble avoir déserté, se posent sur lui.

Le saint n’a ni argent ni connaissance dans les environs. L’inconnu va succomber. Seul le Seigneur peut faire quelque chose, ici et maintenant. Raymond dépose ses affaires sur le sol, s’empare de sa Bible, en lit un court extrait, puis pose la main sur le crâne de l’homme dont il apprendra ultérieurement le nom : Barcelon du Fare.  

« Jésus, en toi je mets toute ma confiance. Prends pitié de ce pauvre… » 

Après un silence, au cours duquel seul le vent chante à l’oreille du saint, l’homme se met à sourire, se lève, rendant grâce à Dieu, comme l’avait fait, voici plus de douze siècles, le paralytique de l’évangile.

Régine Pernoud, Les Saints au Moyen Âge…, Plon, 1984.

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