Saint Pierre et saint Léon le Grand arrêtent Attila, le Fléau de Dieu

Au printemps 452, le chef des Huns, Attila, dit le « Fléau de Dieu », parvient dans la péninsule italienne. On s’interroge : l’envahisseur, fort d’une armée de 700 000 soldats, va-t-il envahir Rome ? 

Le 11 juin 452, le pape saint Léon le Grand, futur docteur de l'Église, accompagné du gouverneur de la cité et d’ecclésiastiques, sort de la Ville éternelle et se dirige vers les rives du Mincio, près de Mantoue (Italie, Lombardie) où l’attend Attila. Le Souverain pontife veut le dissuader d’attaquer Rome.

Le chef des Huns le reçoit cordialement, notent les témoins. Fait inattendu : il promet au pape de maintenir la paix en Italie, moyennant le simple versement d’un tribut annuel.  

A l’issue de cette rencontre, saint Léon et les siens s’étonnent : pourquoi Attila a-t-il fait preuve de tant de délicatesse ? De leur côté, les généraux huns sont perplexes. Ce n’est pas l’habitude de leur chef de faire preuve de tant de magnanimité ! “Pourquoi as-tu été si sympathique avec ces chrétiens ?”, lui demande-t-on. 

La réponse d’Attila laisse sans voix : “J’ai vu auprès de ce Pontife un autre personnage, d’une figure beaucoup plus auguste, vénérable par ses cheveux blancs, qui se tenait debout, en habit sacerdotal, une épée à la main, me menaçant avec un air et un geste terribles si je n’exécute pas fidèlement tout ce qui m’était demandé par l’envoyé.”

Ce prodige parvient bientôt aux oreilles du pape. Lui et son entourage identifient l’apôtre saint Pierre sous ce mystérieux personnage... 

Ce prodige a inspiré maints artistes, comme Raphaël, qui mit son génie au service de l’Eglise (La Rencontre entre Léon Ier le Grand et Attila, Chambre apsotolique du Vatican).

Certains évoquent la présence d’un second personnage à côté de Pierre : l’apôtre Paul.