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Jeudi 30 juin 2022

Saint Martial de Limoges (IIIe siècle) : il libère un innocent pendant la Guerre de Cent Ans

En 1379, les « routiers », sortes de mercenaires, impliqués dans des actes de brigandage, exercent une pression sur Limoges (France, Haute-Vienne) et les environs. A leur tête, Geoffroy Tête-Noire, un breton passé au service des Anglais, pille, rançonne et tue sans scrupule.

Un brave homme de la paroisse de Royères (France, Haute-Vienne) est capturé par Geoffroy et ses séides. Enchaîné aux pieds et aux mains, il est jeté dans une fosse sans ménagement.

Ses chances de survie sont inexistantes. Il le sait. Il va passer ses dernières heures dans la pénombre d’un cachot immonde.

Ce croyant se souvient des belles fêtes que le clergé célébrait jadis en l’honneur de saint Martial, ce saint dont on disait qu’il était l’ultime secours des hommes de paix.

Alors il s’étend, ferme les yeux et prie.

A peine son invocation est-elle terminée, qu’il se trouve libéré de ses fers ! Ses mains, entravées il y a encore quelques secondes, sont libres !

Il réussit à défaire les fers des pieds, quitte la fosse, se rend à la porte du château et sort, sans être le moins du monde inquiété…

Parvenu à Limoges, il raconte son évasion à un prêtre qui, sans attendre, rapporte le miracle à ses paroissiens.

Saint Martial, surnommé l’apôtre d’Aquitaine, fait partie des sept missionnaires qui, au temps de la persécution de Dèce autour de 250, auraient été envoyés évangéliser la Gaule par « les évêques de Rome ». Il est le premier évêque de Limoges.

Source : d’après Jean-Loup Lemaître, « Miracles de guerre, miracles de paix en Limousin d’après les miracles de saint Martial (1388) », Actes des Congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 136-3, 2012, p. 63-73. 

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