
Saint Georges sauve saint Arsène de Cappadoce (1840-1924) de la noyade
Saint Arsène de Cappadoce est né à Farassa, petit village de Cappadoce (Turquie actuelle). Orphelin de père et mère, il est élevé notamment par son frère aîné, Blaise.
Un jour, tandis qu’il pleut sur la région, Blaise l’emmène en promenade à travers la campagne. Les deux jeunes arrêtent leur course lorsqu'ils parviennent à un torrent tumultueux dont le franchissement est risqué. Téméraire, Blaise encourage son frère à se lancer sur la berge opposée car, selon lui, il n’y a aucun danger. C'est une erreur fatale : Arsène est entraîné par le courant et disparaît.
Paniqué, Blaise se met à prier à haute voix en invoquant saint Georges. Rien, plus rien, le torrent ne ramènera jamais son frère tant aimé. Soudain, Blaise manque de défaillir : son jeune frère apparaît à ses côtés, indemne. Arsène lui raconte alors qu’une fois tombé à l’eau, saint Georges lui est apparu sur son cheval, l’a tiré hors des flots et l’a réconforté.
A partir de ce jour, le futur saint décida qu’il deviendrait moine. Rien ne put le faire changer d’avis.
Aimé indistinctement par les Grecs orthodoxes et les Turcs musulmans qu’il guérissait de façon miraculeuse, Arsène rend son âme en Dieu en serrant dans ses mains une précieuse relique de saint Jean Chrysostome, seul bien qu’il possédait.
En 1986, le Patriarcat de Constantinople l’ajouta à la liste des saints de l’Église Orthodoxe.
Père Païssios, Saint Arsenios of Cappadocia, publié par le couvent de Saint Jean le Théologien, Souroti, Thessalonique, 1989.