
Saint Étienne (+ vers 31/39), apparaît trois fois à un prêtre près de quatre siècles après son martyr
De longues années après son martyre à Jérusalem (Israël), le corps de saint Étienne repose dans un lieu inconnu.
Dans la nuit du 2 au 3 août 415, le saint apparaît par trois fois à Lucien, prêtre d’une grande piété, curé de Cafargamala (Beit Jamal, Judée, Israël).
Vêtu de la dalmatique des diacres, sur laquelle est brodé son nom en lettres rouges et or, chaussée de sandales d’or, l’apparition a la tête couverte d’une longue chevelure blanche et tient un bâton avec lequel il frappe doucement Lucien, en l’appelant par son nom, et en lui ordonnant d’avertir Jean, l’évêque de Jérusalem, pour qu’il procède à l’exhumation de ses reliques.
L’apparition précise que ses restes sont ensevelis près d’un amas pierreux, mémorial élevé lors de ses funérailles, mais qu’il faudra creuser le sol plus au nord.
Informé, l’évêque Jean commande de chercher à l’endroit indiqué par l’apparition.
Là, on découvre des inscriptions en hébreu portant plusieurs noms dont ceux d’Étienne et de Nicodème. Un vase de roses rouges est retrouvé près de la tête du protomartyr.
L’évêque Jean arrive à son tour sur les lieux, assisté de deux autres prélats. Il fait transférer le corps d’Étienne dans l’église de la Sainte-Sion à Jérusalem le 26 décembre 415.
Juvénal, son successeur, débute le chantier d’une basilique destinée à accueillir les reliques de saint Étienne, premier martyr de l’histoire chrétienne.
Source : d’après Alberdina Houtman, Marcel Poorthuis et Joshua Schwartz, Sanctify of Time and Space in Tradition and Modernity, Leyde, Brill, 1998.