
16 avril, année A
Saint Benoît-Joseph Labre guérit Marie-Rose de Luca d’une phtisie incurable
En mars 1783, Marie-Rose de Luca, 14 ans, de Mazzano (Italie, Lombardie), se plaint de douleurs dans la poitrine. En quelques jours, ses poumons se dégradent ; leur « substance charnue se convertit en pus ». Un abcès apparaît, la fièvre augmente, la toux est incessante et l’œdème gonfle ses jambes jusqu’aux genoux. C’est une phtisie incurable. L’allure de Marie-Rose est celle d’un « moribond ». Elle reçoit les derniers sacrements.
Un ami, Antoine Gavetti, revenu de Rome (Italie) depuis peu, montre à Marie-Rose l’image d’un certain vagabond français nommé Benoît Labre, que le peuple romain vénère.
On applique cette image sur la poitrine de Marie-Rose : la malade, quoique non guérie, parvient à se lever et à dire qu’elle veut aller à Rome.
A la fin mai, Marie-Rose est transportée à dos d’âne jusqu’à la Ville éternelle. Le voyage dure neuf heures. La nuit suivante, on doit la soulever constamment pour qu’elle puisse respirer.
Au matin, on l’emmène à l’église de Sainte-Marie-des-Monts sur le tombeau du saint. Il y a foule. Marie-Rose croit mourir. Après d’interminables minutes, elle parvient à toucher la tombe du bienheureux. Mais rien ne change. Les deux nuits suivantes sont terribles.
Au cours de la troisième, la mère de Marie-Rose place une image de Benoît sur le corps endolori de sa fille en lui disant : « Recommande-toi au vénérable Labre, car il peut te soulager et te guérir. »
A l’instant où l’image touche sa peau, Marie-Rose s’endort paisiblement. A son réveil, tous les symptômes ont disparu. La guérison, « instantanée, parfaite et constante », est le premier des trois miracles retenus par l’Eglise pour la béatification de Benoît.
En 1881, Léon XIII le canonise.
Analecta Juris Pontificii, t. 36, Rome, 1859, p. 2036-2043 ; Marc Loison, Benoît Labre. Entre contestations et rayonnement, Salvator, 2014.