
Le corps de sainte Vincenza Gerosa (1784-1847) reste incorrompu
Née près de Brescia (Italie, Lombardie), Vincenza est la cofondatrice des Sœurs de la Charité de Lovere. Elle rend son âme à Dieu le 20 juin 1847. Dans les heures qui suivent, les religieuses de son couvent réalisent toilette mortuaire et soins habituels.
Les deux sœurs, chargées de ses tâches, remarquent quelque chose d’étrange : la physionomie de la défunte ne change pas le moins du monde et sa peau reste souple et fraîche. Le lendemain, le processus physiologique normal de rigidité cadavérique est absent. Personne ne peut expliquer le phénomène. Dans les jours suivants, rien n’évolue. La même impression de vie et de santé est observée par maints témoins, religieux et laïcs, pendant des mois. Une première exhumation officielle a lieu en 1856. Le constat est sans appel : corps « souple et intact ». La seconde exhumation date de 1858 : même résultat ! Peu après, le corps est transféré dans la chapelle de la Casa Gaia, dite « chapelle des origines » car reposent en ce lieu sainte Vincenza et l’autre fondatrice de la congrégation, sainte Bartolomea Capitanio. La troisième exhumation est réalisée en 1871. La dépouille est totalement préservée. On décide de l’exposer à la vénération des fidèles à l’intérieur d’une châsse vitrée.
En 1938, les deux corps sont transportés dans une nouvelle chapelle du couvent construite à cet effet. Mais seul celui de Vincenza est incorrompu, sans jamais avoir été l’objet de la moindre technique de conservation. Vincenza est béatifiée par le pape Pie XI en 1933 puis proclamée sainte par son successeur, Pie XII, le 18 mais 1950.
Source : d’après Luigi Ignazio Mazza, Vita della V. Suor Vincenza Gerosa, fondatrice seconda delle Suore della Carita in Lovere, Immacolata Concezione, 1910.