
Le ciel appelle sainte Tarsile
En 550, saint Tarsile est une vierge chrétienne, aimée des fidèles de Rome par la vérité de sa vie placée sous le regard de Dieu. Elle est l’une des trois tantes paternels du pape saint Grégoire le Grand qui la décrit ainsi : « la plus assidue à l’oraison, la plus sévère pour l’abstinence, la plus humble dans sa modestie » (Homélie 37 sur les Evangiles).
Mais sa santé décline. Elle sait au fond d’elle que sa fin est proche.
Un soir, le pape de la fin du Ve siècle, Félix III, bisaïeul de saint Grégoire, lui apparaît et lui montre une vaste demeure « remplie d’une clarté admirable », puis lui dit :
« Venez, parce que c’est dans ce lieu de lumière que je vous reçois. »
Le lendemain, une fièvre épouvantable terrasse la sainte, l’emportant au seuil de la mort.
Ses proches, parents et amis, décident de l’accompagner dans son agonie. Ils sont nombreux à se réunir autour de sa couche. Sa sœur, Sylvie, mère de saint Grégoire, est présente.
Tout à coup, Tarsile élève la voix et dit : « Retirez-vous, et faites place, je vois Jésus qui vient à moi. » Tandis que ses yeux fixent un point près d’elle, comme si un être invisible s’approchait d’elle, elle rend son âme à Dieu.
Un parfum merveilleux a envahi la pièce à l’instant où la sainte prononça ses dernières paroles.
Source : d’après abbé L. Jaud, Vie des saints pour tous les jours de l’année, Mame, 1950 ; Les Petits Bollandistes, décembre, livre 4, chapitre 16.